Hier j'ai vu un truc, Ping Pong Summer. Eh bah le mec qui a pondu ça a dû être cryogénisé juste avant la déprogrammation de Madame est Servie et passé au micro-ondes cette année. Le pitch en deux-deux parce que j'ai pas que ça à foutre mon poto : un jeune en cances-va avec ses parents va faire un battle de ping pong avec le mec populaire du hood, et se fait un ami noir (un film d'une autre époque on t'a dit).
T'as la panoplie vintage du jeune branleur des années 80 : les Nike Blazers, le ghettoblaster chromé poussé au volume "tes cons de voisins profitent de ta tape du Wu", les moves de breakdance obsolètes et surtout le kitsch rose-jauni de la génération fluokid originelle, dont les post-résidus laids et de mauvais goût hantent aujourd'hui les centre-villes occidentaux, avançant le côté chébran de leur intellectualisation de la mode. Franchement les hipsters, arrêtez de nous les briser publiquement avec vos fringues pourragas, si vous voulez vraiment faire dans le vintage, allez plutôt niquer vos mères.
Donc voilà, Ping Pong Summer c'est une grosse boîte foutoir de légos qui renferme les artefacts des films pour gosses des eighties : le mythe rétro du voisin pas clair, les school-bullies obèses, les hobbies chiants, les fringues qui te transforment en sur-toi, les bagnoles que t'avais jamais vues dans ta rue de banlieue de paname, mais constamment à la téloche "française" de ces années-là, etc. Et puis tout ce bordel, pour peu que t'aies entre vingt et trente-cinq piges et que t'aies toujours habité à moins de cinq bornes d'un poteau électrique, bah ça marche à fond.
Ca manquait peut-être de teenage-love explicite pour nous, les gentlemen pervers, mais bon, on n'est pas à l'abris d'un Ping Pong Summer 2. Cours l'acheter.
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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.