Le problème fondamental de la presse cinéma, dans les magazines et sur les blogs, c'est le même que chez les journalistes sportifs : 98% d'entre eux sont des branques inintéressants et sans couilles (sondage Opinion Way sur une population représentative de 100 cafards) . Pour remédier à cela, le journaliste a deux solutions :
● ouvrir un compte twitter, essayer de commenter l'actualité avec des blagues et des jeux de mots, puis mettre fin à ses jours (méthode classique dite du mongolien).
● devenir intéressant (méthode difficile dite de la rééducation de l'inné)
● ouvrir un compte twitter, essayer de commenter l'actualité avec des blagues et des jeux de mots, puis mettre fin à ses jours (méthode classique dite du mongolien).
● devenir intéressant (méthode difficile dite de la rééducation de l'inné)
SIDA POUR TOUS
Personnellement j'trouve que le meilleur moyen de piger l'action et de faire sortir le meilleur de quelque chose, c'est de se mettre en situation. Le gonzo-journalizeum, quoi. En l'occurrence, l'investisseur russe d'ASBAF, Dimitri Enkulov, en clair le mec qui finance les putes à la rédac', m'a demandé d'aller voir Dallas Buyers Club, un truc sur un mec qui aide des sidéens dans les années 80, le pire film de l'année selon lui. "Un vilm à gier avec dout blein de bédés gui z'engulent et augune szène de baise hédéro", m'a fait ce fils. Moi je suis pas spécialement homophobe, je suis même plutôt pour que les pédés et les gouines puissent autant divorcer et se mettre sur la gueule à la maison que les types de la manif pour tous, donc j'ai dit : "okay". Mais si c'est pour sortir un article aussi chiant qu'un direct de ski de fond, c'était pas la peine. Donc j'ai eu une idée, histoire de vraiment vivre le film, de déborder d'empathie à l'égard de ce bon vieux McConaughey, donc sur les conseils de Béatrice Bourges, je suis allé faire un tour dans un bar à goudous, commandé leur cocktail le plus pédé possible et hop : j'ai chopé le sida.
T'AVAIS QU'A METT' UNE POTECA
Le doc' au centre de dépistage a mis ses lunettes et a maté mon dossier, l'air passablement bourré. "Ah putain ouaip alors vous avez un sida là, c'est clair. Ah, quoique. Nan vous en avez deux en fait". Le mec a sucé sa bière et m'a raccompagné. "Vous pouvez prendre un bonbon là hein si vous voulez, voilà. SUIVANT". Parfait ! J'ai appelé mes parents pour leur annoncer la bonne nouvelle puis j'ai tracé au ciné. Première scène : McConaughey baise une meuf. Putain, moi je croyais qu'il était pèd' dans le film, heureusement que j'ai pas choisi de choper le sida en payant mon boule lors d'une soirée à la mairie de Paris hein. Pas grave, on continue. Lui, homophobe comme tout bon texan, s'étonne d'avoir chopé une maladie d'tante. Je comprends pas comment il a pas pu s'en douter avant hein, le mec pèse 12 kilos tout mouillé dans le film : tu le réduis en poudre, t'as pas de quoi te faire une soupe.
EL SIDA NO ES UN PROBLEMO
L'industrie du médoc, pas très classe, lui refuse un traitement sympa, si bien que le mec est obligé de faire 800 bornes pour aller se soigner au Mexique. C'est d'ailleurs là que j'ai ressenti le plus d'empathie. Y parait que t'as statistiquement moins de chance de mourir en t'enfonçant une poutrelle de bâtiment dans le fion qu'en allant chez le médecin au Mexique. En gros je t'explique, pour un mal de tête, on te fout un masque à oxygène sur le tarin et tu te réveilles le lendemain avec un burrito au poulet à la place de la prostate, laquelle est déjà tranquillement recousue dans le fondement du boss des Zetas. Pour que McConaughey en arrive là, c'est vraiment que le sida ça doit pas déconner. Vu qu'il finit par choper pas mal de médocs aux Xicains, Matthew fonde un club à Dallas pour les bicrave aux travelos du coin et fait son biz. Au fur et à mesure des batailles avec le gouvernement quant à ses pilules, le mec va se mettre à défendre les homos avant de penser à ses billets. C'est beau la maladie.
Moi ça m'a quand même fait peur toutes ces histoires de sida, heureusement qu'on a trouvé le vaccin putain, d'ailleurs maintenant que mon article est terminé, j'ai plus qu'à filer chez le pharmacien pour le pécho. Ouf ! Bise bande de tarbas.
Chronique très sympa : le registre change pas mais gagne en subtilité. Bien ouéj L.M !
RépondreSupprimer.... Ah et bon rétablissement !
trop bon à chaque fois que je lis vos chroniques, je me demande si je m'intéresse plus à votre critique de film ou à votre humour.
RépondreSupprimerBon courage et surtout continuez à nous faire kiffer
PS: toi pas parler de Jared Leto not cool
Ah ouaip vrai, en même temps je connais pas l'acteur, mais il est très bien dans le film.
RépondreSupprimerDes bisous mes coquines.