28 févr. 2013

HEUREUSEMENT IL Y A MOBIUS

Comme chaque année, le Duj’ vient poser ses valseuses sur la table du 7ème art afin de prouver que non, malgré les films de Michaël Youn et Noémie Lvosky, le cinoche français n’est pas qu’une affaire de baltringues. Tu peux donner un César à Valérie Benguigui, produire une quinzaine biopics différents sur Yves Saint-Laurent, indexer le salaire de Dany Boon sur celui de Tim Cook… Tu peux aussi faire du bon ciné d’espionnage. Heureusement il y a Möbius.
Jean Duj’ bosse pour les services secrets russes : il est chargé par Poutine et Depardieu d’enquêter sur une tradeuse (Cécile 2 France) travaillant pour le compte d’un oligarque russe dit « mafieux ». Le ruskov palpe du cash, direct il est soupçonné d’entretenir des liens avec la mafia, mais la mafia en Russie c’est comme les PTT en France, c’est l’équivalent de la fonction publique. La tradeuse va donc mener le Duj’ à un buraliste des Postes moscovite. Mais l’espion va transgresser la règle d’or du KGB : rentrer en contact avec le rectum de la tradeuse – ou comment devenir un agent double péné. Cette anal love story risque de compromettre la mission dont le Duj’ a rebaptisé le nom de code : YOLO.
Cécile 2 France est l’atout charme du film, le réal Eric Rochant a voulu en faire une héroïne hitchcockienne. Avec un peu d’indulgence, on parvient à faire fi de son faciès de prolétaire pour l’imaginer placer en bourse des trucs dont elle entrave peau d’zob. Le Duj’, lui, est à son zénith dans l’un de ses meilleurs films qui affirme son goût pour le ciné d’auteur accessible, ici pointu, référencé et élégant, un bon « film du milieu » comme on dit de ces films capables de plaire aussi bien à la ménagère qu’à la khâgneuse – à la différence près que la khâgneuse comprendra moins de subtilités que la ménagère, question d’œstrogènes j’imagine.
Le gros morceau du film, ce sont les scènes de porn entre le Duj’ et Cécile. L’intention du réal est noble : capturer durant l’étreinte des fragments d’orgasme, de râle, de jouissance, d’anal close-up et autre juicy butthole. C’est beau et bien joué jusqu’à ce que tu grilles les p’tits poils blonds qui squattent la raie des fesses de Cécile. À un moment, lorsque les deux doigts du Duj’ s’y égarent, j’ai cru que le con allait lui faire des tresses.
Alors ça s’la joue business wowan mais ça a une ‘stache autour du trou d’balle, voilà c’que j’appelle le charme à la française. Il paraît qu’ils ont mis 10 jours à tourner la scène de sexe, 4 minutes à tout péter, preuve s’il en est de l’efficacité de l’intermittent du psectacle français. Vu son rythme de croisière, Eric Rochant n’est pas prêt de bosser chez bangbros. Pour sa défense, le mec a été pas mal emmerdé par les suggestions du Duj’ : « Et si je faisais des dreadlocks avec ses poils de chneck à Cécile ? » Ce qui l’a poussé à tenir un compte twitter durant le tournage pour y livrer ses états d’âme. Twitter ou le temple de la pédalerie.
Sinon j’ai capté un signe illuminati dans Möbius. Le portable de Jean Duj’ affiche l’heure, je te le donne en mille : 9h11. 9/11. 11 septembre ! Plus qu’un espion russe, le Duj’ est un agent double d’Al-Qaida. Grosse perf’.

27 févr. 2013

CABIN IN THE WOOD : CHIER EN FORÊT

Fuck yeah teenage slasher movie. Putain ça faisait longtemps que j’attendais de prendre mon pied devant un film d’horreur. Les lunes rouges passaient mais jamais un bon flick à se mettre sous la dent. Dernièrement dans le genre on a eu le droit à un [REC]³ tellement débile qu’il ferait se lever Stephen Hawking de son fauteuil roulant pour foutre une bitch-slap à Paco Plaza. A part ça j’ai rien vu au ciné qui puisse de près ou de loin te foutre les boules, il était temps que Cabin In The Wood (CITW) soit projeté sur grand écran.
CITW c’est le smoothie du ciné d'horreur et Drew Goddard et Joss Whedon sont l'incarnation des types qui ne savaient pas choisir entre le mojito, le cuba libre, le jus de tomate, la pinte en happy-hour et qui décident de tout prendre. Si t'as déjà hésité un soir d'Halloween entre un Freddy, un massacre à la tronçonneuse, une saison de Buffy, un film de zombie, la saga Evil Dead ou directement taper la colonne à ta copine, tu connais ce sentiment. Ici le choix ne se pose pas, dans ton ciné de proximité avec le ticket CITW on te file du pop-corn, une escorte, un tube de lub', tous les monstres dont tu rêvais et c'est tipar pour une soirée bal des citrouilles.
Produit par LionsGate, CITW hérite des grosses couilles des financiers du studio et d'un gros budget. Un gros paquet de biftons qu'il faut rentabiliser et qui a permis de se lâcher au niveau du scénar. C'est sûr que si on s'attache à son "honnêteté intellectuelle" (dixit une bloggeuse loin d’en avoir) CITW vous sera moins utile que le manuel "Chier en forêt, une trêve dans la vie d'un aventurier". Mais CITW a au moins le mérite de proposer une histoire surprenante, pas comme, ahem, Avengers et 90% des bouses Hollywoodiennes par exemple, où l'action, la narration et l'humour ont déjà été vu MILLE MILLIARD de fois (Joss si tu m’entends, laisse tomber les comics). J'admets sans honte que le film à un fond un peu débile mais le côté intellectuel oublié le film a un gros paquet d'autres qualités. Rythme, visuels, réalisation, histoire, j’encule et des meilleurs qui feront que CITW sera un des meilleurs film d’horreur que vous ayez jamais vu. Faites moi confiance sur ce coup là, ne matez pas la BA et faites en sorte de ne rien savoir sur le film allez-y à l’aveuglette, ça sera aussi excitant que d’infiltrer une réunion des nymphomanes anonymes en pariant sur laquelle vous ferez mouiller la première.
Alors voilà, normalement c’est le paragraphe où tu comprends pourquoi l’article s’appelle “Chier en forêt” mais là j’avoue j’étais en panne d’inspiration. J’avais pensé dire que c’était parce chier en forêt c’est un peu le summum de la liberté mais je trouve que c’est aussi un peu facile de dire ça. Pourtant il y a quelque chose dans délivrer son étron derrière un arbuste qui ressemble à la jouissance que j’ai ressenti devant CITW, quelque chose qui m’a retourné la tête et fait voir des trucs que j’ai toujours cru impossibles. Un genre de machin qui ne sort qu’une nuit de solstice. Un vertige sensoriel qui mérite le respect et l’indulgence. Allez vivre cette magnifique aventure avant que quelqu’un ne vous la gâche.
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22 févr. 2013

LES MISERABLES C TRO BI1 MDR

« Un navet gigantesque » – Télérama. « Variétoche parlée-braillée » – Les inrocks. « Un vilan cauchemar » – Cahiers du cinéma. « Un pur film de mac » – ASBAF. Qui veut test’ ? Le film défonce, j’arrive pas à comprendre tant d’acharnements. Les misérables est comme une petite asiat’ agenouillée devant un parterre de journalistes ciné qui déverseraient sur son frêle visage leur gluante saloperie. Les misérables est au cœur d’un bukkake critique, sortons-le de là avant que le foutre n’attaque les yeux.
Il y a dix piges quand Obispo te composait la zik de Roméo & Juliette, t’étais le premier à applaudir, maintenant t’oses chier dans les bottes de Russell Crowe et Hugh Jackman parce qu’ils poussent la chansonnette. Tu mets du make-up sous tes yeux depuis que t’as vu Mozart l’opéra rock au Palais des glaces et t’oses clasher Jean Valjean. Chaque parcelle de l’Histoire a été adaptée en comédie musicale pour recalés de la Star ac (Le roi soleil, 1789, Cléopâtre, Les dix commandements) mais selon toi c’est Tom Hooper, Oscar du meilleur réal 2011, qui réalise la pire insulte à la culture française. C’est quoi cette mentalité de prof de français !
Les misérables est putain de stylé. Alors y paraît que Jean Valjean devenant John Valjohn passé l’Atlantique, ça froisse des oreilles. Les oreilles de qui ? Des khâgneuses littéraires ? Ouin, le dogme de l’Auteur est touché, leurs règles vont saigner deux fois plus fort. Qui ça va déranger ? Personne, ces meufs ne découvrent l’amour qu’après 30 ans, c’est Tampax qui va voir son CA décoller.
Toutes les répliques sont chantées par Russell, Hugh, Anne Hathaway, Sacha Baron Cohen et l’autre moitié de Hollywood. Tu n’entendras pas un pet d’électro ni personne gratter une Gibson, c’est chanté sur du violon à l’ancienne, à la mode blédard t’as vu. À un moment, Jean Valjean marche avec une canne, j’ai cru qu’il allait slammer mais non, ça reste très old school.
Aux States, les mecs chantent comme des barytons et la mise en scène suit : à coups de scope et de grand angle, Tom Hooper te réalise ça avec la grandiloquence qu’exigeait le bouquin. Certes, il y a de l’emphase mais c’est précisément ce qui fait la beauté du film. Et puis Hugh Jackman et Russell Crowe, c’est autre chose que Robert Pattinson et Taylor Lautner. Plus de poils, plus de centimètres.
À la sortie du film, j’ai vu des khâgneuses sécher leurs larmes dans des serviettes Always, hurlant à la souillure de l’œuvre originale, à une américanisation d’opérette du bouquin de Victor Hugo. Vous vouliez quoi, les pucelles ? Une production hexagonale des Misérables ? Réalisée par Christophe Honoré ? Sur des paroles d’Alex Beaupain ? « Cosette Cosette la confiture à la fraise / je l’étale sur les braises / De la révolution, je prends la ligne B du RER / Montreuil mon amour, éloignons-nous du Colonel Jabert » sur trois accords mineurs de piano ? Casse-toi.
Merci aux States de faire vivre la culture française. Merci surtout de fermer le clape-merde qui sert de bouche à pipe aux khâgneuses et aux littéraires. Rien que pour ça, Les misérables est un pur film de mac.
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18 févr. 2013

ANTIVIRAL : PIRE QUE LA CHIASSE

Beaucoup de lectrices nous supplient de leur faire des enfants. Or, il me semble scientifiquement impossible de procréer par voie anale : chères lectrices, votre addiction à l’anal fuck est incompatible à vos désirs de mère. Chez ASBAF, notre moyenne d’âge équivaut à 10-2 près aux centimètres qu’on se trimballe sous la ceinture, alors s’il s’avère que nous avons des enfants, merci aux lectrices concernées de nous faire parvenir les tests de grossesse avant la fin du mois. Sinon il y a les allocs. À ma connaissance, ce qui ressemble de plus près à ma descendance git soit dans un sopalin, soit sur les joues de l’une d’entre vous.
Dans le monde du cinéma, la descendance est en revanche un fléau à la mode, genre le SIDA sans les hématomes autour du rectum. Tu aimes FF Coppola ? Hollywood te refourgue sa fille Sofia, cinéaste des règles douloureuses et maître ès cupcakes. T’aimes le bœuf, Hollywood te vend du cheval : la fille Lynch, le fils Bowie, la fille Mann, le fils Cronenberg, t’as même le fils Arcady. Bon et puis t’as le fils Gavras, le Findus du 7e art.
Le fiston Cronenberg te sort Antiviral sauf que moi on m’enrhume pas : tout le délire organique, la fascination pour la chair, le mec pue l’inceste vu comme il pompe son dar’. Je trouve ça dérangeant mais selon Christiane Tobira y’a pas d’mal.
Dans un futur proche, tu seras tellement fanboy de ton idole que t’allongeras du cash pour choper les mêmes microbes qu'elle. 10 000 $ la gastro-entérite de Robert Pattison ! 15 000 $ la diarrhée de Rihanna ! 50 000$ la pubalgie de Justin Bieber ! Et combien pour le cancer de la prostate de Dennis Hooper ?
Enculé comme il est, le p’tit Cronenberg s’amuse à t’mettre sous les yeux des saloperies qui te feront remonter ton p’tit déj’ pour peu que tu ais deux chromosomes X : une piqûre sous la lèvre, une aiguille plantée dans les gencives, un mec qui gerbe du sang par hectolitre et pire que tout, un héros rouquin. Si la vue d’une aiguille ou d’un corps full tâches de rousseur t’indispose, passe ton chemin. Niveau décor, Antiviral n’a rien coûté : trois pièces blanches, deux écrans télé, une table, six tabourets, l’équivalent de mon mobilier pour un film en Sélection parallèle à Cannes. Izi. En bonus track : le film te fait découvrir Caleb Landry Jones, le type a moins un blaze à tourner dans le prochain Dolan qu’à designer des chaises, enchanté quand même.
Conclusion : ne faîtes pas de gosse, tapez dans le colon.
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16 févr. 2013

GANGSTER SQUAD: INSPIRÉ D’UNE HISTOIRE VRAIE

Qui aurait cru en 2013 voir un film sur la vie d’un boys-band ? De surcroît avec Ryan Gosling, Josh Brolin et Sean Penn en tête d’affiche ? Pas moi en tout cas. Je pensais tranquillement me rendre à la projection d’un film de gangsters et je me suis retrouvé devant le biopic romancé des G-Squads. Après le succès interplanétaire du premier album, intitulé sobrement « G-Squad », le quintet se dissout avant même la sortie du second et dernier album  « Besoin de vous ». Quinze années plus tard, un réalisateur visionnaire achète les droits et la dignité des membres encore vivants pour en faire un long métrage O.K Chorale. Je vous préviens, c’est pas beau à voir.
Pour toucher un plus large public et correspondre à une charte visuelle plus stylisée, Ruben Zombieland Fleischer s’est permis de transposer l’histoire de nos cinq garçons dans le vent aux US, un peu comme dans Les Tortues Ninja 3. Los Angeles, fin des années 40, les valeureux soldats américains rentrent de cette salope de WWII, et s’engagent dans les forces de police, les cons. Mickey Cohen, juif, ancienne gloire de la boxe et originaire de Brooklyn – peut-on faire plus cliché ? – instaure un règne de terreur sur la cité des Anges. Corruption de flics, traite des blanches, cocaïne et paris clandestins sont le fonds de commerce sur lequel Mickey a construit sa prospérité. C’était sans compter sur les incorruptibles et loyaux G-Squad : des flics que rien n’arrête, une escouade « off the book » comme ils disent, prêts à tout pour exterminer la vermine juive qui ronge l’âme meurtrie de L.A.
Bien évidemment, vu qu’Hollywood a rédigé le business plan, ils nous ont collé un casting 3 étoiles ½ histoire d’amortir les frais et de rentrer dans le road-book de retour à la rentabilité. Pourquoi 3 étoiles ½ ? Parce qu’il y a trois étoiles bankable (Gosling, Brolin, et Stone) et le reste du casting est étoffé d’anciennes gloires passées et de nouveaux Has-been  dont Robert T-100 Patrick et Nick Nolte en sont les fiers étendards. Sean Penn quant à lui, on ne sait pas trop, soit il est là parce qu’il a le fisc au cul et qu’il adopte le NicolasCageStyle*, soit il a vraiment besoin de grailler. Et puis évidemment pas question d’engager les véritables stars, les cachets de Chris, Gérald, Marlon, Mika et Andrew auraient alourdi le budget de manière conséquente.
En soit, le film emprunte à tout le monde et ne rend gloire à personne. Le spectateur a la très désagréable sensation d’assister à un ersatz improbable entre Les Incorruptibles, Casino, L’Arnaque, L.A. Confidential, Raging Bull, Scarface, l’Arme Fatale 1 et j’en oublie probablement d’autres. Alors parfois, le clin d’œil est réalisé proprement, parfois il est désastreux ou tout simplement pathétique. Avec un scénario cousu de fils blancs, le réal tourne des scènes calquées sur d’autres films, pour les monter frénétiquement les unes avec les autres afin de donner un semblant de vie, d’originalité et de contenance à son film. Mais pour un résultat un tant soit peu réussi, il aurait fallu avoir un minimum de talent.
Vous l’avez compris, le film est une bouse. Mais les raisons évoquées ne sont que futilités et  ne sont absolument pas représentatives de mon manque d’intérêt. Non le vrai problème du film, c’est qu’il ne répond pas à la question existentielle pour laquelle j’étais allé le voir : quand est-ce que sort leur nouvel album.
*NicolasCageStyle : étaler trois scripts devant soi et choisir les yeux fermés. Chance de succès au box-office : 33%.
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13 févr. 2013

FLIGHT : UN FILM LOW COST

Première scène, Denzel Washington se réveille dans le même pieu qu’une blanche gaulée comme Jesse Jane. Les plus malins d’entre vous auront capté que la chambre d’hôtel fût le théâtre d’un interracial bien chanmé. Quand un mec a pour blaze la capitale de son propre pays, généralement le reste suit : son calbar doit héberger un anaconda, la meuf a dû déguster.
Comme d’hab, Denzel joue un gros mac. Denzel est pilote de ligne. Il sniffe deux lignes de coke avant chaque décollage. Son café à lui s’appelle Eristoff. Bref, le mec est aux commandes de ASBAF Airlines. « PNC aux portes, armement de mon toboggan, vérification de ta porte arrière. »
En vrai, le mec fait le gros mac mais j’ai direc’ pisté l’entourloupe : juste avant de crasher son avion, Denzel se prépare un litre de vodka-orange, la boisson des p’tites caisses par excellence. Les terroristes n’ont même pas besoin de monter à bord pour détourner son Airbus, ils savent qu’un mec qui mélange son alcool à un jus de fruit saura planter son avion tout seul. En plus le mec est noir, la nature humaine fera l'autre moitié du taf.
Donc l’avion se viande dans un champ sans trop de dégât : atterrissage tête la première à 500 km/h sur le plancher des vaches, les deux moteurs en feu, les ailes à moitié arrachées. Bilan : 6 morts. Narmol. Denzel est érigé en héros alors que c’est un gros pochard, il le vit mal et noie son seum dans du quinze ans d’âge, Flight c’est Un dernier pour la route avec un crash d’avion au début parce qu’on est aux States t'as vu et que là-bas la spychologie s'accompagne toujours de quelques bâtons de TNT.
Comme film avec des avions, Flight est à ranger entre Les chevaliers du ciel et Furtif. Pour les puristes, entre Malabar Princess et Turbulences 3 : heavy metal avec Rutger Hauer. Sans déconner, le film a sa place entre Les ailes de l’enfer et Airport 80 Concorde avec Alain Delon.
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PROJET X : PROJET BLAIR BITCH

C’est la fête. Tout autour de moi les gens dansent, rient et boivent mais je m’emmerde comme un con au point de me demander si je ne devrais pas vomir sur un invité pour animer la soirée. En fin de compte je trouve les petites habitudes du samedi soir extrêmement répétitives, un peu vaines, plus du tout bandantes. Comme quand après avoir maté un porno hardcore japonais il faut revenir à une vie sexuelle normale, je me demande si j’ai déjà tout vu du monde de la nuit. Et puis je reçois un e-mail de la petite soeur d’un des redacs d’ASBAF qui me propose de l’accompagner à une soirée Projet X. Ça fait longtemps que je veux la niquer : j’y vais. Pour être dans le ton jeune, je me rase, j’enfile un slim, des sneakers et un tee Kap Bambino. Pourquoi Projet X, c’est pas un film à l’écran en ce moment ? Je me rappelle brièvement l’ampleur des échecs des soirées mimant les Skins anglais, je baisse d’autant plus ma garde que la moyenne d’âge atteint péniblement 19 ans, je bois, trou noir.
Je suis entré dans cette fête pensant que ça allait être un rip-off stupide d’American Pie et de Very Bad Trip sauce Facebook : The Movie. Évidemment en bonne comédie certaines choses furent prévisibles, j’ai bien vu venir les conneries les unes après les autres, je les anticipais même avec un certains plaisir. Entouré de petits con intolérables et de bombasses qui feraient saliver un pilote de bombardier, j’ai brièvement angoissé de ne plus trouver mes marques. Le choc s’est produit au bout du 4e shot, je me suis dit que j’aimais bien cette génération Ritalin, cette science de l’auto-destruction, cette adoration du maigre physique et intellectuel. Ils étaient tellement grotesques tous, à vouloir tellement se construire une image nihiliste mais à persister à porter des sapes à +150$. Ce tableau était presque parfait, il ne me manquait plus qu’un tatouage Carpe Diem et j’aurais passé la soirée parfaite. Si t’es du genre à rythmer tes années en projetant des grosses murges aux anniversaires de tes potes tu vas aimer, les bigots et les hypsters vont conchier ce concept, on s'en bat, on sait qui se branle dans ses chaussettes minuit venu. Le lendemain, c’est mon smartphone qui m’a raconté la soirée. A travers des photos illustrant ce spring break juvénile, j’ai capté qu’au fond tout ça avait un sens.

Projet X est un conte sur les filles libres d’aujourd’hui, et de trois losers s’accomplissant dans ce milieu parce qu’ils en comprennent les règles : se détacher de toute morale et regarder les meufs comme on regarde un beau canapé. Les féministes vont encore nous tomber dessus, c’est pas faute d’avoir dit que les problèmes d’estimes personnelles n’étaient pas des problèmes politiques. Pourtant on en est là. Projet X c’est le résultat de 30 ans de discours égalitaires contre une force qui dépasse mille Isabelle Alonso : la sexualisation des jeune filles. Les culottes, continuent de brûler. La jeune fille libre et branchée contemporaine, devenue prêtresse orgiaque en dehors des heures de lycée, accorde plus de fierté au branding de ses histoires de cul sur twitter qu’au jour de l’ouverture de son plan épargne logement. Elle se base sur le comportement macho de son papa qu’elle reproduit à l’envers sans comprendre que le contexte n’est plus le même. A la fin, la grande perdante, c’est la maman qui se tape depuis des lustres les marches Nation/Bastille de Ni Putes Ni Soumises pour finalement trouver des vidéos de sa fille taguées “Lucile”, “18 ans Ben”, “Gang-Bang d’anniversaire”. Les filles, libres aujourd’hui, mais dévotes sexuelles du marché de la jouissance masculine. Cheers bro’.
Si un jour à ton tour tu commets des enfants, Projet X fera partie de ces histoires qu’ils voudront entendre avant de s’endormir. Les prunelles de vos yeux réclameront tour à tour : comment maman a passé 5 heures à parler à une cuvette après avoir consommé des extas, comment papa a confondu maman à la partie fine des 28 ans de tonton Akwell (toutes ces meufs en chien qui portent la frange), ou encore pourquoi le nouveaux petit frère est noir et maman a le sida. Ou comment j’ai baisé la soeur de Vinz’.
Ps : si t’es une femme et que tu te sens choquée en ton fort intérieur par certains de ces propos, tu peux toujours nous envoyer une photo de tes seins en signe de protestation. On a l’habitude.
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10 févr. 2013

HITCHCOCK < LUC BESSON

J’te le dis direc’, je n’avais jamais entendu parler de ce Alfred Hitchcock machin-là, il paraît qu’il a sorti des films connus dans les années 50-60. Genre il y avait le cinéma à cette époque. Hé gros porc, tes films tu les tournais avec des silex ou quoi mdr ?
Le film se focalise sur le prétendu chef d’œuvre du mec. Je connais pas les scénaristes du biopic mais bonjour les tanches, allô les gars Psychose est sorti en 1999 réalisé par Gus van Sant. Avec Vince Vaughn, Anne Heche et Julianne Moore dans les rôles titres. À la place, les scénaristes ont dégainé des Anthony Perkins, Janet Leigh et Vera Miles, woh les gars, vous faites comme sur PES, vous avez pas eu les droits pour mettre les vrais noms ?
On n’apprend pas grand chose sur Hitchcock si ce n’est que ce gros sac galérait tellement avec les meufs qu’il leur demandait de l’appeler « Hitch. » Bonne technique que de se prendre pour Will Smith pour choper ses actrices… Hé grosse merde, vu ton bide t’as moins l’air expert en séduction qu’en pâté en croute.
Gros plein d’graisse comme il est, tu dis que le mec est moins un contemporain de Kubrick que de Kubiak. Hé Porcinet, ton meilleur pote dans le milieu c'est Winnie l'Orson Welles ? Dis-nous Fat Joe, t'as combien de films sur ton imdb ? Facile, 56 comme ta taille de jean. 56 films au compteur et pas une anecdote kiffante sur l’un d’eux, je vais finir par croire que t’as jamais existé.
Enfin j’dis ça, j’y connais rien au ciné, je m’appelle Sacha Gervasi.
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6 févr. 2013

7 PSYCHOPATHES ET TA MERE

C’est l’histoire de sept psychopathes qui rencontrent ta mère.
Le premier psychopathe à aborder ta maman est un homme cagoulé : ni une ni deux, il dégaine son chibre qu’il vient claquer sur les joues flasques de ta maternelle. L’homme est expéditif, il ne lui aura pas fallu plus de deux minutes pour saloper le fond de teint de ta reum. Il repart comme il est venu, au trot, laissant sa victime sur le trottoir, la carte du valet de pique collée sur le front.
Le second psychopathe a une combine imparable : il kidnappe ta mère et la ramène trois jours plus tard à ton chômeur de père. A jeun depuis la disparition de ta dar, ton paternel ne sait comment le remercier : sans le sou, il négocie la rançon contre le trou de balle de sa propre femme. Deal. Ta mère déguste. Ton père aussi, son repas.
Le troisième psychopathe est un vietcong que les assauts US de 1964 n’ont pas épargné : la moindre indigestion s’accompagnant de relents de napalm, l’homme se prive dès lors d’oignons et de flageolets. Bien décidé à venger son pays, il attrape la première venue pour lui faire revivre Hô-Chi-Minh dans le fondement. Manque de bol, c’est ta daronne qui trinque. Après l’attaque de Pleiku de 1965, l’assaut de Plein l’cul de 2013. Putain de guerre.
  Le quatrième psychopathe se réclame d’une quarantaine de victimes. Sans une seule MST. L’homme est un pro. Désormais à la retraite, il ne se balade jamais sans sa lapine. Jusqu’au jour où il croise ta mère et ses deux grandes incisives : le mindfuck est total. Il s’entiche de sa nouvelle lapine dont il s’applique à faire virer du rose au pourpre le rectum. Et ça tombe bien car ta mère elle aime ça… la pine.
Le cinquième psychopathe avait pour animal de compagnie ta maman. Séparé de ce si beau morceau de viande, il va remuer ciel et terre pour retrouver son trou favori, celui dont il a paramétré chaque détail, le diamètre, la profondeur, l’élasticité, même l’odeur. La chienne, meilleure amie de l’homme.
Le sixième psychopathe est l’auteur d’un scénario racontant l’histoire de sept psychopathes qui cherchent à pécho une maman en surpoids. On appelle ça une mise en abyme. Le mec est porté sur l’alcool et les vidéos pornos. Un matin, il clique sur xhamster et découvre non sans effroi ta mère dans un gang bang. On appelle ça une miss qu’on abime.
Le septième psychopathe, meilleur pote du sixième, est aussi le premier : ils sont la même personne. SPOILER. Donc techniquement, quand les psychopathes n°1 et 7 baisent ta mère, le mec fait un threesome tout seul. Balèze.
Tu remplaces ta mère par un chien et tu obtiens le scénario de 7 psychopathes. Pas une grosse différence me diras-tu, les deux se font tenir en laisse et ne s’accouplent qu’en doggystyle. Bon film.
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4 févr. 2013

PAS TRES NORMALES ACTIVITES DE JEAN LUC GODARD

500. Comme 500 entrées le matin de sa sortie en salles sur Paris cedex. Pas très normales activités a scoré le box-office comme une p’tite caisse. Sortir le film de Norman fait des vidéos la semaine du retrait de la pilule diane35, ça sentait pourtant moins le bide assuré que l’hymen en lambeaux et la cyprine sanguine. #PTNA au ciné ou l’occaz rêvée de fonder une famille : tu chopes dans la salle la première youtoubeuse mode venue, tu venges l’internet de ses tutos maquillage à coups de rein et tu la fous aux fourneaux pour le restant de ses jours. Très loin d’une webcam.
OSEF des 500 entrées. À sa sortie en salles, À bout de souffle de Godard était interdit aux moins de 18 ans. Le cinéma traite les chef d’œuvres comme Peter North ses collègues de travail. Je n’ai pas vu une parodie de Paranormal activity avec un vendeur de Crunch, j’ai assisté au futur, je me suis pris la Nouvelle vague de la génération Y, j’ai ri à l’humour 1000 point zéro. Pas très normales activités est un acte politique, une riposte au formatage, une fulgurance de connerie. C’est en soi du ciné d'auteur, du Rohmer en un peu plus con.
  Norman sort tout droit de l’internet fantaisie, je vois pas ce qu’il serait allé branler chez Jacques Audiard ou Fabien Ontoniente.
«  ̶  Bonsoir Norman, c’est Bertrand Tavernier. Je recherche un jeune pour mon prochain film, le dernier qu’on m’a refilé s’appelait Grégoire Leprince-Ringuet, je me suis fait entuber, même s’il a encore du duvet il a 42 ans dans sa tête.
 ̶  Jamais vu un de ses podcasts à ce mec…
 ̶  Je prépare actuellement un film sur la comtesse du Bathory qui s’éprit du duc de Vitrion en seize-cent quinze dans le bastion de Genève et j’ai tout de suite pensé à vous en voyant votre vidéo sur le code de la route. »
«  ̶  hi norman, its quentin dupieux most famous filmmaker of the planète. need un acteur à la cool 4 my next movie. theres mon scenar, read it : cornflakes.docx
 ̶  Pourrais-tu m'envoyer le scénario en français ?
 ̶  norman thavaud is fuckin french ? not américain like justin theroux !? sorry i only dirige américain actors becauz im a hipster de merde. »
Si combattre des cochons fantômes en 2013 est aussi subversif que rouler une pelle à Jean Seberg en 1960, tu ne peux qu’en vouloir qu’à toi-même, cinéma français. Quant à Norman et ses millions de fans, plus planqués qu’un juif en 42, Pas très normales activités lui aura au moins appris la leçon : internet est une pute, n’oublie jamais de la tenir en laisse.

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1 févr. 2013

HAPPINESS THERAPY SUR NRJ12

Happiness therapy, un film de David O. Russell sur un scénario de Matthieu Delormeau. Ouep, le film adapte une demi-douzaine de sujets de Tellement vrai, l’émission phare de NRJ12, un genre de documentaire animalier mais sur des cas sociaux.
J’ai retrouvé six thèmes d’émission, c'était izi car je connais par cœur les reportages, NRJ12 les rediffuse trois fois par semaine et ce depuis 2007. Cimer la TNT.
Bipolarité : deux fois plus con que la moyenne
Comment se reconstruire après l’HP sans passer par la case trottoir ?
Divorce : comment baiser sa femme malgré une injonction
Nymphomanie : mon insatiable faim de bites empiète sur ma dépression
Mon père m’utilise pour des paris sportifs
Je participe à des concours de danse car je suis fan de M. Pokora
Voilà, tu connais le synopsis de Happiness therapy. En bonus track, tu pourras te délecter, pendant les entraînements de danse, des joggings lycra de Jenny Lawrence, pas avares en camel toe. "J'achète !" comme dirait Gilbert Rozon.
En France, un sujet pareil nourrit un épisode de scripted reality. Aux States, ça donne un film à Oscars. Tu peux pas test David O. Russell, l’un des meilleurs réals du moment.
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