Pour bien commencer cette chronique, je vais un peu vous parler de mon enfance. Elle n'était certes pas aussi perturbée que celle du mec de l'underground, mais j'ai un souvenir très précis du jour où ma vie a basculé. C'était un mercredi ou un dimanche de 1997, mon frère et moi étions allés chez Quick à la sortie d'une séance de ciné, laquelle je ne saurais dire, probablement un film d'auteur intellectuel tel que George de la Jungle ou Mr Bean. Bref, ce jour là le fast food proposait une offre exceptionnelle : pour l'achat de deux menus et un bonus de cinq Francs, nous avions le droit de choisir entre deux VHS, soit Hudson Hawk soit Last Action Hero. En bons fanboys de Schwarzy que nous étions, nous n'avons pas hésité un seul instant, et dès le retour à la maison nous découvrions le film que nous avons longtemps considéré comme le meilleur de la glorieuse Schwarzploitation, Commando et T-2 complétant le trio de tête.
Aujourd'hui la Schwarzmania n'est plus que braises et cendres. Quelques feux subsistent ou reprennent aléatoirement, mais globalement la magie qui fit le succès du Governator s'est éteinte. Il aura fallu attendre la fin de son effroyable mandat, aussi insoutenable que la vision de la Course aux jouets en totale sobriété, pour voir à nouveau Arnold réapparaître sur nos écrans. En même temps, c'est pas comme si la politique lui avait réussi, il y avait autant de logique à voir ce mec gouverner en toute légitimité la Californie que de voir Hitler aux primaires nationales socialistes en Israël. Ses caméos dans l'amicale des briseurs de nuques et les quelques clins d’œil n'auront pas suffit pour faire renaître le phénix autrichien de ses cendres, seul un coréen de talent en était capable. Enfin, « phénix » faut le dire vite, vu la carrure et l'allure du pépé, on est plus proche d'un panda blond et ses 200 kg de barbaque pour seule grâce visuelle.
Il y a un an ou deux Vincent vous parlait de cette pure dope estampillée Kim Jong-Il qu'était J'ai rencontré le diable. Dans un tout autre registre, le bonhomme remet le couvert avec The Last Stand et nous fait des merveilles. Le film n'est clairement pas à prendre au premier degré sous peine de sentir son cerveau se faire la malle au bout de vingt minutes de pellicule. Entièrement assumé et foutrement osé, Kim Jee-woon s'amuse avec une distribution de cabochards pour faire de son film un croisé bâtard entre Expendables, Hell Driver et Jack Slater IV (le film à l'intérieur de Last Action Hero). En plus d'user des dialogues tordants, composés à 95% de punchlines qui semblent tout droit sortir d'une compile des catchphrases des films des 90's, le distributeur français a poussé le concept jusqu'à son paroxysme en assignant des voix françaises improbables aux cabotins qui emplissent le casting. Ainsi, Johnny Knoxville se retrouve avec la voix de Jim Carrey, Luis Guzman celle de Bruce Willis dans le 5ème élément, tandis que Peter Stormare récupère celle de Bruce mais dans tous ses autres films Die Hard y compris. Le résultat est tellement incroyable et surprenant, que pendant un court instant je me suis demandé si Hazanavicius n'avait pas été le monteur.
Il y a un an ou deux Vincent vous parlait de cette pure dope estampillée Kim Jong-Il qu'était J'ai rencontré le diable. Dans un tout autre registre, le bonhomme remet le couvert avec The Last Stand et nous fait des merveilles. Le film n'est clairement pas à prendre au premier degré sous peine de sentir son cerveau se faire la malle au bout de vingt minutes de pellicule. Entièrement assumé et foutrement osé, Kim Jee-woon s'amuse avec une distribution de cabochards pour faire de son film un croisé bâtard entre Expendables, Hell Driver et Jack Slater IV (le film à l'intérieur de Last Action Hero). En plus d'user des dialogues tordants, composés à 95% de punchlines qui semblent tout droit sortir d'une compile des catchphrases des films des 90's, le distributeur français a poussé le concept jusqu'à son paroxysme en assignant des voix françaises improbables aux cabotins qui emplissent le casting. Ainsi, Johnny Knoxville se retrouve avec la voix de Jim Carrey, Luis Guzman celle de Bruce Willis dans le 5ème élément, tandis que Peter Stormare récupère celle de Bruce mais dans tous ses autres films Die Hard y compris. Le résultat est tellement incroyable et surprenant, que pendant un court instant je me suis demandé si Hazanavicius n'avait pas été le monteur.
Je ne vous parlerais pas des nombreuses incohérences, du scénario creux, des clichés usés jusqu'à la moelle, du mauvais jeu des acteurs ou même de la violence et de la gratuité des scènes d'actions, parce que c'est justement là que l'essence même du film se trouve. C'est dans cette orchestration de mauvais genre, avec la volonté de bien faire quelque chose de singulièrement mal que Le Dernier Rempart a enfoui ce trésor à l'état brut, ce petit joyau de franche déconne et d'action pure et dure dont Arnold s'est emparé, à l'instar de son illustre collègue Nicolas Cage pourtant habitué aux rôles, pour mieux nous laisser nous délecter d'une heure quarante sept de bonheur et d'intense plaisir. Le film mérite haut la main sa note de 1000/20 Foncez !
Aaaaah... Cette bonne vieille VHS de chez Quick ! T'as oublié "Les Visiteurs" dans les films qu'ils proposaient... Ca aidait encore plus à faire son choix !
RépondreSupprimerSi je n'ai pas connu les VHS de Quick, je vois où tu veux en venir et c'est exactement le sentiment que m'a procuré ce nanar de luxe.
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