Avez-vous remarqué que chaque épisode de Twilight concorde avec celui de la gastro? Coïncidence ? Je ne crois pas. Toujours aux manettes de l'infernale et lucrative franchise, Bill Condon remet le couvert, enfin remettre est un bien grand mot. Vu que les bouquins sont découpés en quatre livres, on fait du dernier livre un double film, Harry Potter style, on a rien à raconter mais c'est pas grave, ça fera dix euros de plus extorqués aux inconditionnels démunis d'amour propre, et autres fanatiques de la chiasse pondue par Stephenie Meyer. Bref, Billy nous livre sa dernière œuvre cinématographique un peu comme on pose une pêche au milieu d'un dîner mondain. C'est sale, c'est moche et ça pue, mais ça a le mérite d'être original.
Alors de quoi retourne cet ultime volet ? Nous nous en étions arrêtés à la coloration rouge sang de l'iris de Bella, nous assurant alors le vampirisme plutôt que la mort. Rappelons qu'après une grossesse indésirée de trois jours, l'accouchement éclair de Bella laisse la jeune femme au bord de la mort jusqu'à ce que son bel éphèbe de mari ne décide de la transformer. L'histoire reprend donc deux jours après la naissance de Renesmée – oui oui vous lisez bien, elle aura des problèmes à l'école, c'est une certitude – Bella sort de son profond sommeil avec la soif de sang humain. Edward la prévient qu'il lui faut maîtriser sa soif, et lui apprend donc à chasser la biche. Sauf qu'il y a un alpiniste dans les parages et là c'est le drame, heureusement Edward l'empêche de commettre l'irréparable. Et voilà, il semble qu'une seule expérience suffise, la thématique propre aux films de vampires relative au contrôle de soi et à la maîtrise de la soif s'arrête ici. Ça c'est torché, la suite !
Bill en profite pour nous lâcher une course dans les bois, marque de fabrique de la saga depuis le premier opus. Hyper vitesse, hyper vision, hyper sensibilité, tous les éléments sont réunis pour faire de la scène un Facepalm visuel, c'est donc tout pleinement réussi. Puis vient enfin la rencontre entre la mère et sa fille. Ayant fait sa gestation en quelques jours, la petite Renesmée – à quatre pattes – a déjà bien grandi. Elle semble déjà avoir atteint les trois mois et à ce moment précis une question se pose : Comment se passe la tétée chez les vampires ? Je veux dire, certains pratiquent-ils l'allaitement au sein ou tout est fait au biberon et au Candia premier âge ? J'ai googlé, mais je n'ai rien trouvé. Si vous avez un article ou une étude scientifique avec chiffres de questionnaires à la clé, je serais très intéressé. Bref, on découvre donc que la petite grandit rapidement – CMB – et aussi que Jacob s'est malencontreusement imprégné de son odeur, en gros il veut la ken. Nous avons donc la confirmation que chez les Mormons comme chez les Ch’tis, la pédophilie est plus qu’une passion, c’est un art de vivre.
Bon, vous m'en voudrez pas mais je fais quelques sauts temporels hein. De toute façon, hormis la bataille finale, il ne se passe strictement rien de tout le film. Désormais, le Bel-ami de ses dames ne se pavane plus dans son coupé C30, mais arbore fièrement son statut de nouveau père au volant de sa Volvo S 60 R Design, manque simplement le macaron « Vampire à bord » pour obtenir la combinaison « cliché gagnant ». Côté casting, on ne ressent toujours aucun talent chez Rob', tandis que Kristen et Taylor ont laissé tomber les grimaces et autres expressions faciales du pauvre pour améliorer leurs jeux et presque devenir des comédiens à part entière. Des petits nouveaux viennent grossir les rangs du clan Cullen ; s'ajoutent ainsi à la bande les Igor & Grichka Bogdanoff des dents acérées, le Colin Farell du pauvre et le Robert Downey Jr porto-ricain. À noter l'apparition toute aussi furtive qu'inutile de Wendell Pierce, Bunk dans l'excellente et recommandable série The Wire, en receleur de faux passeports, que j'ai visiblement manqué l'an dernier entre deux crises de rire.
La chronique est longue, je sais mais le film l'est également, rempli de vide lui aussi, donc j'essaie de faire coïncider les deux. On arrive ENFIN à la scène que tout le monde attendait : la bataille, censée « épique » si l'on en croit les affiches. Je vous le dis tout net, elle ne l'est pas, par contre ils n'ont pas menti en disant qu'elle « vivra pour l'éternité », ah ça on s'en souviendra ! En gros, les Volturi – je répète pour ceux qui suivent pas au fond, ce sont ceux qui instaurent et assurent les lois vampires au sein de la grande famille des Vampires – ne sont pas contents parce que Renesmée – Nessie pour les intimes – est issue d'un interracial qui n'est pas du goût de ces messieurs dames, et donc ils veulent leur foutre sur la gueule. Arrivés sur le champ de bataille, ça papotte ça papotte, et vaz-y que je te file mes recettes de poulet au curry, et puis boum d'un coup ça éclate. Une tête vole, et bientôt quelques dizaines suivront. Loups-garous et vampires affrontent ensemble cette milice nazie avec pour objectif commun de se faire un bon méchoui ou un bowling, j'ai pas bien suivi.
Pendant quelques instants, le spectateur se retrouve sur le cul, les yeux rivés sur une scène de violence qu'il s'était résigné à ne jamais voir venir, une sorte de récompense justifiée pour toutes les heures de films infligées. Ça part tellement en sucette que Bella et Edward fusionnent pour démolir le big boss des Volturi. Puis d'un coup c'est le viol scénaristique. Plutôt que d'avoir des balls et d'assumer pleinement le bad ending qui se joue, nous nous retrouvons pauvres témoins d'un hold-up type « en-fait-c'était-un-rêve-lol » dont l'issue sera la pacification des deux camps. S'ensuit alors une fin guimauve avec un diaporama windows des plus beaux moments, en somme le best-of de la saga, les rires, les pleurs, les joies, manque seulement le bêtisier. Générique de fin, merci bonsoir. Dans l'adversité, je me rassure et me dis que malgré tout, j'aurais bien ri.
fist
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire constructif. Repasse quand tu veux !
RépondreSupprimerTu as vu tous les autres ? J'ai vu le premier au ciné, et j'ai jamais réussi à en regarder un autre ...
RépondreSupprimerSeulement les trois derniers.
RépondreSupprimerçà va vous manquez cette saga, en tout cas elle faisait du bien à votre inspiration
RépondreSupprimerAu final Twilight trouve son utilité dans sa niaiserie.. Même si c'est de la merde, on se marre bien.
RépondreSupprimerBref, Billy nous livre sa dernière œuvre cinématographique un peu comme on pose une pêche au milieu d'un dîner mondain. C'est sale, c'est moche et ça pue, mais ça a le mérite d'être original.
RépondreSupprimerPutain j'aurais aimé la sortir celle-là^^
C'est chiant comme film...
J'ai honte de l'admettre mais la bataille finale m'a presque fait bander...
Je like votre critique de merde juste parce que vous avez cité The Wire.
RépondreSupprimerAlors là, je dois dire que j'ai eu plus de mal que d'habitude a serrer mes sphincters pour pas me faire dessus tellement j'ai ri devant ce film et vos coms/critiques. Tout est dit, ce film, c'est la goutte de vomi dans un océan de chiasse after cuite: trop, c'est trop!
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