CYNDI LOOPER : TIME AFTER TIME

Étant probablement le chroniqueur le plus porté sur les jeux de mots pourraves – à noter la performance de Vincent et son Kaboom avec Sophie Marceau –, vous ne trouverez pas dans cet article de vanne entre Looper et louper, c'est une promesse, j'en fais le serment sur mes testicules.

Je vous résume l'histoire: en 2040 ou quelque chose comme ça, le monde est sacrément parti en couilles. La pauvreté est monnaie courante – un calembour pourri de plus – , la crasse colle à la rue comme tes s'melles à la glue – yo –, le dalaï-lama dirait que c'est la de-mer. Bon, il y en a quelques uns qui s'en tirent pas mal. La nuit, ils baisent des putes avec dix grammes de coke par narine, et la journée ils bossent comme tueurs à gages pour une organisation du futur, peinard. En gros, le mec qui domine le monde trente ans plus tard, a mis la main sur des machines à remonter le temps et fait prospérer son business en envoyant les indésirables dans le passé pour se faire dessouder par ces mecs là. Le taff rapporte gros, une bonne sécu et tout, mais la retraite c'est plus problématique. Chez eux, pas besoin d'attendre soixante-cinq ans, chaque bonhomme se fait la malle une fois qu'il bute son « lui » du futur. Il lui reste donc trente années pour se la couler douce avant de recevoir une volée de chevrotine délivrée par lui mêmes. Ainsi la boucle est bouclée, d'où leur appellation de Looper. Si tu comprends toujours pas, ouvre un dictionnaire d'anglais ou fais-toi arracher le cerveau, au choix.

Joe Gordon-Levitt en jeune Bruce Willis. Qui a eu cette idée de génie ? Je voudrais féliciter le responsable de casting, et lui carrer un buisson d'épines dans le cul pour qu'il réfléchisse à deux fois avant de faire des propositions aussi grotesques. Pour sa défense, je suis persuadé que le réal a imposé les deux têtes d'affiches pour s'assurer une notoriété plus large et ainsi une rentabilité certaine. L'idée c'est que plus tu mets de stars dans ton film, plus tu ratisses large et donc plus tu te fais de pognon, l'exemple en est donné avec Expendables, Ocean's 11 & co. Mais je tiens à rappeler que c'est pas parce que t'as deux bites que tu baises plus. 

Bon, pour quand même donner le change, les comédiens sont maquillés pour créer un semblant de ressemblance et m'est avis que le chef maquillage s'est pas foulé le poignet. Paraîtrait qu'il mettait quatre heures à maquiller Joseph, mais c'est du bidon, c'était juste pour gonfler la facture. En vrai le coco s'est contenté de leur épiler les sourcils de manière identique, de travailler les saillies du menton et des joues et de leur coller des prothèses de tarins en résine. Au final, le résultat est tout bonnement nul puisqu'on n'accroche pas et que personne n'y croit.

Tout est cousu de fils blancs, des erreurs se glissent à droite à gauche, la réalisation est approximative, la photo est médiocre et le film est décidément beaucoup trop long. En gros, ça aurait pu être mieux, tout comme ça aurait pu être pire, c'est simplement moyen, faut pas être trop regardant. Le flim est tout juste bon à regarder en pop-corn un dimanche soir où Madame est indisposée. À part si bien sûr elle prend par l'entrée des artistes.