TOTAL REMBALL

Tu connaissais le film avec Schwarzie et Sharon Stone ? 2012 t’offre son remake, l’histoire en plus simple, le héros en moins bœuf et la potiche avec cinq bonnets de moins. Film de SF s’il en est, Total recall porte avant tout un message d’espoir : ça se passe à la fin du XXIème siècle et pas un arabe à l’horizon. Keep up the good work l’univers.

Alors je suis pas expert en la matière, je n’ai que très rarement voyagé dans le futur, mais tout le film m’a semblé l’œuvre d’un gros pink. Okay ils ont des bagnoles volantes, un ligne de RER passant par le noyau de la Terre, des téléphones portables incrustés dans la main et des putes à trois einss, ça me paraît dans la logique des choses. Mais d’ici un siècle on boira toujours une bière dans sa pinte ? On est au max du progrès niveau tise ? « No future » qu'ils disaient, je comprends mieux.

Le futur, parlons-en. Figure-toi qu’à la fin du siècle nous vivrons tous dans des bidonvilles, de surcroît sous le dictat du Royaume-Uni. Géopolitiquement c’est bidon, les mecs sont bons à réaliser des cérémonies des JO, pas à dominer le monde, qui a donné l'ordre de régner sur la Terre, la Reine ? Casse-toi. Et avant que la planète ne ressemble à Calcutta, personne n’a pensé à porter réclamation à l’urbaniste en chef ? L’univers semble tout droit sorti d'un niveau de Duke Nukem, c’est nulàch’. Pour croire d’autant plus fort à son futur made in Roumanie, le réal a dégainé en post-prod des flares toutes les 15 secondes. Total recall aura tué plus de spectateurs que James Holmes lors de la tuerie d’Aurora, eh ouais il ne fait pas bon être épileptique devant un film de Lens Wiseman.

Bref, moins qu’un remake, il s’agit plutôt là d’un lifting du film original de Verhoeven. Et comme on dit : mieux vaut un lift qu’un fist.