Comme tout bon hétéro qui serre des meufs à intervalle irrégulier, j’ai un jour dressé une liste just in case : la liste des mecs connus que je laisserais volontiers me sucer le membre. Parmi Yann Barthes et Yoann Gourcuff, figurent dans mon top 10 Xavier Dolan et Melvil Poupaud. Deux raisons parmi tant d’autres pour me prendre les 2h40 de Laurence anyways en pleine poire. Résultat ? Une facial de 7ème art, du Peter North en 1.33, une gorgée crémeuse de cinéma à avaler cul-sec.
Xavier Dolan est mon idole, je lui dois mes deux plus grosses émotions. La première c’est J’ai tué ma reum. La seconde c’est lorsque mon coiffeur m’a annoncé que j’avais les cheveux trop raides pour me coiffer « à la Dolan »… Xavier mène la carrière dont j’ai toujours rêvé : à 23 berges et en seulement trois films, il squatte la it-list des cinéastes arty. On lui reproche son égo parce que sa non-sélection en compét’ à Cannes l’a blasée ? Tu m’étonnes, à sa place j’aurais décoché un coup de tête à Ken Loach et pissé sur les pompes du premier réal roumain venu. J’aime autant Dolan pour son caractère de hipster que pour son style Cahiers du cinéma approved.
Laurence anyways ne m’a pas spécialement emballé, ça m’a juste foutrement impressionné. Du haut de mes 23 piges, moi je passerais mon temps à filmer des actrices bulgares castées sur l’internet et faire réciter mes pensées du jour twittées la veille par des acteurs intellos, le tout filmé dans une boîte de nuit sur le dernier groupe à la mode signé chez Kitsuné. Dolan, lui, fait plus que ça : il filme la décennie d’un couple déchiré par la transsexualité de son mâle alpha. Le film a déjà la maturité des grands cinéastes tout en en préservant l’insolence des débuts. On dit qu’il s’inspire de Wong Kar-wai et Almodovar ? Il les a déjà enterré. Dolan vaut à lui seul toute une Nouvelle vague. Le mec est un enfant du siècle, une étoile filante, le Rimbaud du cinoche. Tellement balèze qu’il vient d’inventer le 8ème art.
Si t’es pas d’accord avec ça, azy ferme ta bouche.
* * FAME * * INTERMÈDE * *
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Dolan-Nolan : une lettre, un gouffre
RépondreSupprimerFaut dire aussi que tu m'as pécho le WE d'avant et que ca a dopé ton talent de chroniqueur !
RépondreSupprimerEt bien je vois qu'on ne se refuse rien chez ASBAF. CA pompe sévère ici ^^
RépondreSupprimerSinon Vincent, c'est la classe canadienne de se faire retwitter par un talentueux cinéaste qui te fait détester ton conseiller d'orientation du haut de ton quart de siècle passé ^^
J'ai pas vu le film mais j'ai été subjugué par "j'ai tué ma mère"...Ce premier chef d'oeuvre vaut à lui seul tous les éloges de cet article... Très indécents d'ailleurs tellement ils puent les désirs les plus inavoués... Pour que cette Monstrueuse garce du 7ème Art nous troue en profondeur et une fois de plus le fondement, il faudrait qu'elle change totalement d'univers en s'attaquant au trou culier d'un personnage historique,par exemple
RépondreSupprimerPar contre le 8ème art ce sont les arts médiatiques... ^^ ;)
RépondreSupprimerJ'espère bien que je fais également partie de ton top ten.
RépondreSupprimerSinon j'aime bien les libellés associés à l'article, c'est classe.