2012, il est 23h dans mon ciné de quartier, je suis devant Take Shelter le film évènement de ce début d'année et c'est aussi excitant que d'attendre la mort enfermé dans le département juridique de l'association philatélique de la Creuse. J'ai du griller mon cerveau aux endorphines en 2011 je ne trouve aucun intérêt à Take Shelter, c'est tellement chiant que le film mériterait un festival de Sundance à lui tout seul. 0/10, déception, non c'est vraiment pas une manière de commencer 2012, je me dis que même un téléfilm aurait plus de substance mais je persiste quand même à rester productif. Le temps passe, Jeff Nichols enchaîne les gros plans sur la face tordue de Michael Shannon biglant sur des tempêtes qu’il est le seul à voir. Moi de mon côté j’ai le temps de te sortir toutes les bonnes résolutions pour que Take Shelter rejoigne à jamais les heures sombres de l’histoire. Bonne année !
Résolution 1 : Ne plus écouter les gens qui conseillent Take Shelter, ce sont sûrement les mêmes intellectuels maniérés qui vous ont conseillé de lire l'Alchimiste de Paolo Coelho quand vous étiez au lycée ou des cons qui pompent une opinion sur Filmosphère.
Résolution 2 : Dans le film, le personnage principal raconte que sa mère avait 30 ans quand lui en avait 10, et qu'à cet âge là son grand frère en avait 17. Un rapide et futé calcul plus tard tu te rends compte que sa mère a eu son premier gosse à 13 ans. Une bonne résolution pour Jeff Nichols serait donc de faire un film sur la vie de la mère de Curtis ou d’apprendre à compter.
Résolution 3 : Arrêter de regarder les films qui passent sur M6 pendant les grandes vacances, ça spoil complètement la construction et la réalisation de Take Shelter.
Résolution 4 : Réduire de trois quarts les 100 minutes du film sur 120 qui peignent le portrait d’un américain moyen et de sa peur de tomber dans la folie. Ce long build-up en plus d’avoir été déjà vu mille fois ne sert de base qu’à un twist qui trahit complètement le peu d‘homogénéité du film.
Résolution 5 : Ne plus pomper ses twists sur Shutter Island. A en juger par le nombre de “mais en fait il est pas vraiment fou ?” à la sortie de la séance je crois que Denis Lehan a encore de beaux jours devant lui.
Résolution 6 : Arrêter le coup du rêve, plus éculé y a peut-être les blagues sur le nouvel an, mais pas sûr, les chercheurs de Télérama sont sur le coup.
Résolution 7 : Il faut demander la canonisation de Jeff Nichols, plus de deux heures de métaphores religieuses ça ne suffit pas à faire un bon film mais ça fait un sacré cours de catéchisme.
Résolution 8 : Arrêter d’invoquer des rebondissements inintéressants que n’importe quel cinéconnard s'est lassé d'avoir vécu maintes et maintes fois dans le cinéma ces 100 dernières années.
Résolution 9 : Construire des abris aussi grands ça ne peut que cacher des troubles érectiles, alors on conseille à Curtis une bonne prescription de Viagra 8000 parce qu’un maniaco-dépressif qui a la trique ça promet d’envoyer du lourd.
Bof
RépondreSupprimerJe me suis bien marré en lisant ce message :D Je vais attendre un peu avant de voir Take Shelter.
RépondreSupprimerVeto ! J'ai vraiment aimé 'Take Shelter' pour de nombreuses raisons.
RépondreSupprimerSinon vous avez lu L'Alchimiste de Paolo Coelho ? C'est cool aussi.
comparer take shelter avec l'alchimiste c'est soit l'effet de la drogue soit juste pour faire un bon mot...
RépondreSupprimerOn peut avoir des avis divergeants sur les films et donc sur celui-ci mais passer à ce point à côté c'est foutrement surprenant...
question: as tu vu "shotgun stories"? comme tu suggères d'enterrer jeff nichols je suppose que oui et donc que tu trouves que ce film est une grosse merde...
RépondreSupprimerOn a pas le même avis mais ... J'aime ton avis. Je connaissais pas ici, chuis ravie. Un peu cynisme. Et d'honnêteté. C'est chouette.
RépondreSupprimerPS: j'avais relevé que sa mère avait dpu l'avoir à 'ladolescence le grand frère, et que c'était pê pour ça qu'elle était perturbée
Non
RépondreSupprimer"Take Shelter : critique de merde".
RépondreSupprimerVoilà comment tu aurais dû nommer ton article cher Thomas. Tu es apparemment complètement passé à coté du sujet de Take Shelter.
Des rêves, des tempêtes genre bibliques, une folie sous jacente... tout ça a été vu cent mille fois au cinéma, traité de façon gratuite ou pertinente. Soit. Mais en ce qui concerne Take Shelter, rien n'est vraiment gratuit :
1) quand tu parles de bondieuseries, rappelons tout de même que les symboles d'apocalypse ou de fin du monde ne sont pas l'apanage de la religion. C'est plutôt les religions qui se sont plagiées à tout va, se disputant des mythes inconscients originels propres à la psyché humaine depuis des milliers d'années. En ce sens, Take Shelter part d'un postulat simple : la tempête est d'abord :
a) ce qui dépasse l'homme en tant qu'animal (l'Ubris externe), que son instinct d'être vivant peut néanmoins amener à anticiper (un peu comme un troupeau de biches qui quittent la forêt avant un incendie, ou une bande cailleras avant la perqui)
b) la tempête est évidemment sous le crâne de Michael Shannon. Qu'est ce qu'une tempête, sinon des forces contraires qui se déchirent dans le chaos? Belle représentation de la psyché individuelle d'un américain moyen qui fait un boulot de merde dans un pays de merde avec une famille de merde. Au bout d'un moment, faut bien que ça explose.
2) Le sujet de Take Shelter, ce ne sont donc pas les rêves, ni même la tempête, ni même ta mère. Ca pourrait être n'importe quoi. Le vrai sujet - apparent (certes pas nouveau)- est la folie dans laquelle le personnage croit être enfermé. Car on peut aisément anticiper qu'il n'est finalement pas fou, et qu'il va vraiment leur tomber une tuile sur le coin de la gueule à ces rednecks à la con. Attention Spoiler!! Ah merde, fallait que je l'écrive avant...
3)Et enfin, on en arrive, selon moi, à la vraie substantifique moëlle de Take Shelter. Ce n'est pas l'australopithèque Michael Shannon qui est fou, c'est le monde entier. Tout ceux qu'il tente de protéger par la remise en cause de leur mode de vie ou habitudes le lui font payer au centuple, à commencer par sa femme et son pote. Lorsqu'il s'endette pour protéger sa famille, tout le monde lui rappelle que l'argent est la donnée la plus fondamentale (certes, la surdité de la ptite est emmerdante, m'enfin avouez que c'est quand même pas mal un môme qui braille pas); son frère aussi tente de le dissuader à tout prix de s'endetter - on notera la métaphore amusante de notre actualité à la con.
Ce que nous dit Take Shelter, c'est que l'Homme est définitivement un gros con qui s'est coupé de ses racines à la nature et à toutes ses conneries effectivement reprises par les bigots et les connards à turbans. Les bases de la société sur lesquelles l'Homme se base reposent sur des mythes et des notions virtuelles (tel que l'argent par exemple), qui le conduisent à refuser de lui-même de voir la vérité en face. C'est le cas de sa femme, c'est le cas de son pote, de son frère, de son patron... jusqu'à lui même, qui finit avant la dernière scène par céder à la pression des autres.
Tant pis pour vous les autres. Vous allez tous crever dans d'atroces souffrances parce que vous n'avez pas pu au moins essayer d'écouter ce prophète. C'est dit, j'ai employé le mot. Take Shelter nous conte l'histoire d'un prophète, c'est bien ça; mais avant que tout ces connards religieux prennent le monopole du mot, rappelons qu'un prophète est juste, à la base, un être sensé qui va tenter de libérer ses cons- génères, pour pas que l'humanité devienne un gros tas de bouse.
En ce sens, Take Shelter est une redéfinition incroyablement actuelle et universelle de cette thématique intemporelle, tout comme ta soeur.
A plus bandes de branleurs
Matt, j'ai RIEN piné.
RépondreSupprimerMais c'est surement parce que j'ai arrêté les cours de langages et techniques cinématographiques en 1ere année.
J'espère que tu t'épanouis dans ton boulot d'équipier Macdonald.
Je l'ai vu et je suis pas une férue de cinéma, une enculeuse de mouche cinématographique, (moi les films intellos ça me saoule).
RépondreSupprimerCependant Take shelter, j'ai aimé énormément pourquoi ?
Parce que si tu laisses le réalisateur t'embarquer au lieu d'analyser (calculer l'âge et tout ça) ben je trouve que la magie opère.
Je suis ressortie en regardant le ciel sous un oeil différent, en me demandant si il n'allait pas me tomber sur la tête.
Le film faisait appel à l'instinct primaire de l'homme je crois et pas à l'esprit rationnel qui te pousse à réfléchir énormément comme dans usual suspects par exemple.
Les tripes pas les cellules grises. Et moi je trouve que le réalisateur il se débrouille pas mal, un film n'est pas seulement le scénario c'est le autour qui compte aussi mais jene t'apprends rien là dessus.
il frise le chef d oeuvre ce film!!
RépondreSupprimerc est quoi cette critique!!
un grand film et puis c est tout!
Je te soutiens mon bichon. J'ai trouvé le film moyen, malgré la bonne atmosphère qu'il dégage, et le jeu d'acteur qui est bon.
RépondreSupprimerMais je me suis fait chier, et même quand je lis vos interprétations super intelligentes, j'arrive toujours pas à m'extasier devant le film. Mais bon, y'en faut pour tous les gouts ; pour moi ça reste assez insipide.
pour ma part jai bien rigoler devant ces critiques qui sont vrai le film bof bof on fini par se prendre au jeu mais avec une fin apocalyptique breve quon vois a travers une vitre un vague qui a lair de montée montée lol bref la seul chose qui monte cest mon impatience a voir finir ce film et en imaginant en vrai ils sont même pas capable de dire en voyant cette tempête arrivé vers eux et les eaux montées.."sam! réponse ok...!"mdr et clap final on sait rien surement mort derrière çà ??? dumoin on présume mais bon je suis pliée enfin je rie jaune attendre près de 2h pour sa bref dommage avec quelques scènes en plus c’était un film dans une bonne moyenne voila dommage lol
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