Salut les copines, j’ai testé pour vous le cinéma d’auteur français de la rentrée des classes, un excellent cru a-t-on ouï dire, avec des films épatants racontant des histoires épatantes mises en scène par les non moins épatants Christophe Honoré et Valérie Donzelli, les Matt Houston et Amel Bent du 7ème art. Sans plus attendre, partons à l’aventure et montons à bord de ces films qui osent raconter la vie du VIe arrondissement.
Commençons si vous le voulez bien par la saga romanesque de la rentrée, Les bien aimés du plus pédé des cinéastes françaises, Christophe Honoré. Ah, douce nostalgie du Paris des années 60 que Christophe recrée en louant trois Citroën DS et en les foutant en arrière plan. Ah, cette belle époque, celle des Jacques Demy et des prostituées à 50 francs, là voilà qui sert de toile de fond aux chassés croisés amoureux d’une jeune ingénue (traduction : une pute) et de ses prétendants. Le génie de Christophe Honoré n’ayant pour limite que son goût immodéré de la chanson française, il fait pousser la chansonnette (et donc le vice) à ses actrices qui ont pourtant autant de voix que les L5 réunies. Et c’est parti pour des ritournelles à côté desquelles Vincent Delerm c’est Cee-Lo Green. Après tout, qui n’a jamais rêvé d’une romance où l’on entonnerait des refrains tels que Les chiens ne font pas des chats, Ici Londres j’appelle de je sais plus quand ou Ma recette de la soupe au cresson avec trois pincées de sel… ? Et comme c’est filmé avec la vigueur d’un épisode de Chante !, on surprend assez vite à googler sur son smartphone « fabrication artisanale bombe pour intifada dans ugc de proximité. »
Malin comme tout, Honoré a certainement vendu son film à Deneuve mère et fille comme une œuvre sur la libération sexuelle des femmes, prétexte à passer deux mois à filmer des boules certifiés patrimoine national. N’empêche, même si les boobies c’est notre créneau, Les bien aimés souffre d’une sinistrose qui déprimerait n’importe quel obsédé du cul. Et pour peu qu’il soit mélomane, c’est l’enfer garanti.
Sans transition. Coup de cœur du dernier festival de Cannes, La guerre des boutons est déclarée a enflammé la Semaine de la critique par son jeunisme cinématographique. Valérie Donzelli et Jérémie Alkaïm y racontent la tumeur cérébrale de leur bébé dans un élan de cinéma d’abord assez touchant, rageur mais toujours tendre, avant de sombrer ci et là dans les travers de l’autobio. A trop parler d’eux, sans pour autant s’apitoyer ni porter leur souffrance en bandoulière, les deux ex ont juste oublié de faire du cinoche. Pourtant, la réal clame un peu partout qu’elle a tourné son 2nd long-métrage dans l’urgence tel un « film d’action ». Quelle ne fût pas sa réaction lorsque Valérie reçut, quelques jours plus tard, une lettre à l’anthrax signée Michael Bay.
Le film a donc le malheur de rester en surface, c’est le problème de l’autofiction quand on sait peu se raconter – a contrario Xavier Dolan, modèle malgré lui, sait y faire. La guerre des étoiles est déclarée reste cependant un bon film, bourré d’énergie et d’impulsions pop, qui arrachera forcément une larme à ta maman, elle qui a connu le même calvaire avec toi lorsque tu étais bébé. Sauf que contrairement au gamin du film, tu vis toujours avec ta tumeur au cerveau, hein ouais gros teubé ?
Ainsi s’achève ce test du film d’auteur hexagonal et de ses belles leçons de vie qui trouvent leur écho jusqu’au périphérique. Ainsi je ne peux que vous conseiller d’offrir la BO des Bien aimés à n’importe quel bloggeur ciné chiant et d’attendre qu’il contracte une tumeur cérébrale. Dès le 5ème track, normalement c’est tout bon. Merci le ciné français.
Merci les filles de vous êtes sacrifiées au ciné pour nous ! Je resterai donc chez moi pour regarder Le Nouveau Jean-Claude en mangeant des Doritos.
RépondreSupprimerN'importe quoi sans déc', Christophe Honoré incarne le renouveau du cinéma français..
RépondreSupprimerCordialement,
Catherine D.
Et dire que vous allez peut être devoir aussi vous sacrifier pour nous livrer une magnifique critique de la guerre des boutons (vous aurez le choix entre la daube avec Kad ou le navet avec Fred Testo)
RépondreSupprimerComme dirait Georges: mois de merde
Sérieux merci. Merci parce que lire cet article pendant sa pause, sur son smartphone, entre 2h de Chimie Orga et 2h de Biostats ça vous égaie une journée!
RépondreSupprimerSi un jour vous arrêtez d'écrire, je vous traquerai, je vous trouverai et je vous tuerai. Mais avant je demanderai un autographe. Et un putain de badge et un tshirt avec trop de boogie style!
Allez, j'attends le prochain article avec impatience!
Ah ouais Honoré est pédé, non, sans déconner ? Ah c'est pour ça je comprends mieux maintenant... C'est pour ça que j'ai aimé le film, vu qu'en plus je suis méga dépressif ça colle bien.
RépondreSupprimerDeux cibles faciles pour les shooteurs. Ah, ce sera moins facile de dézinguer Drive, bien dans le style d'ASBAF (et je le dis sans l'avoir vu). Et dire que je viens de vous mettre dans ma blogroll... et que je sais par avance que vous ne me rendrez pas la pareille. Vous êtes quand mêmes des salauds.
RépondreSupprimerJ'aime quand ça tape sur le bloggeur ciné chiant, je fais des gros poutous à tout le monde
RépondreSupprimerDe toutes façons, encore une fois, ce ne sont pas des flims sur le cyclims...
RépondreSupprimerJe rejette le cinéma infecte de C. Honoré. Monsieur le bobo se prend pour Demy, ce sera sans moi.
RépondreSupprimerQuant à la Guerre est déclarée, plutôt bon film qui ne mérite toutefois pas les immenses éloges accordées par la presse (qui a dit paluchage?).
Toujours aussi bas de plafond par ici.
RépondreSupprimerY a pas d'accent sur le "a" de "la" dans "là voilà" (au début du 2nd paragraphe, après l'histoire des putas à 50 francs).
Manque de bol pour toi Vikash, il y a un bien un "à" sur le "là". Merci quand même pour ta démarche, sans l'accent du "a" l'article n'aurait plus du tout eu le même sens.
RépondreSupprimerEn tout cas, si t'as vraiment que ça à foutre, on ne saurait te conseiller que d'aller compter les mouches. Bisous.
Je maintiens qu'il ne faut pas mettre d'accent sur ce putain de a. Sauf si la suite de la phrase est aussi mal écrite que ce que je crains, ce qui est possible tant ce blog est nul.
RépondreSupprimerJe rejoins Vikash. Il ne faut pas d'accent. A moins que ta phrase complète soit une insulte à l'Académie Française, consciemment écrite dans le but de bafouer la langue sans humour ni mordant, je confirme qu'il n'y a pas d'accent sur le "a" de "là". Tu désignes la "belle époque" par l'article "la". ^^
RépondreSupprimerAh c'est sur, pour les chansons de Beaupain, ridicules, mais t'aurais pu rajouter, dans la comparaison, le seul moment immonde de La guerre est déclarée: la chanson TOn grain de beauté, dont les paroles ne sont pas bien plus évoluées (et très mal chantées, qui plus est).
RépondreSupprimerque pensez-vous de cette merde de Un été brûlant ?
RépondreSupprimerC'est un peu trop pompé sur Eric Charden à notre goût.
RépondreSupprimerVous l'avez testé ? eh ben moi je l'ai dé-testé
RépondreSupprimerYAAAAAAAAAAAAAWWWWHHHHHHH
(générique de fin des experts Miami! U don't get it ! laissez tomber !)