ALERT ! INVASION ! Des extraterrestres ? Pire, l’invasion d’un film de JJ Abrams dans les salles de cinéma avec tout ce que cela inclut d’affichages publicitaires placardés à chaque potentiel endroit où tu aurais la décence de poser tes yeux, le décolleté de ta sœur compris. Voici donc Super 8, le blockbuster que l’été attendait, cet hommage spielbergien all-inclusive, ce chef d’œuvre de science-fictionnelle qui eut les honneurs de la couverture made in Paint des Cahiers du cinéma. Six mois que des gens qui ne l’ont pas vu crient au génie sur les toits de l’ignorance et y répandent une rumeur selon laquelle Super 8 serait supra-évènementiel et tout le paquet de conneries qui l’accompagne. ASBAF a mené l’enquête et est remonté à la source de cette rumeur : JJ « Goldman » Abrams, un réal qui à défaut de savoir faire des films a appris à les vendre.
Super 8 est l’histoire d’une bande de pré-ados qui se retrouvent la nuit pour tourner des films de zombies amateurs et qui, un soir de tournage, deviennent malgré eux les témoins d’un mystérieux accident de train. Un train dans lequel un extraterrestre voyageait en classe éco. L’histoire est avant tout un prétexte qui en sert le concept : Super 8 revisite la filmo de Spielberg et rend hommage à l’entertainer d’une génération entière. Place donc à un greatest hits des films Amblin, ces films (Retour vers le futur, les Goonies, ET) qui ont bercé notre enfance et assuré le soft power yankee durant une bonne décennie. Problème, ce cover film est signé JJ Abrams, celui-là même qui aime porter des robes et se faire appeler Gigi la nuit. Et il a compilé tous les ingrédients du ciné 70/80’s dans sa madeleine de Proust industrielle.
* Le héros plus petit que ses copains mais qui s’en branle parce qu’à la fin c’est lui qui serre la seule fille de la bande : check.
* Le fatboy dont le capital sympathie n’a d’égal que le capital bonnasse de sa grande sœur : check.
* Le débilo qui a une lubie complètement conne du style les pétards : check.
* La seule-fille-de-la-bande qui compense son absence de boobs par un début de bouche à pipe qui animera plus d’une récré d’ici un à six mois : check.
* L’acteur inutile mais qui a un faciès de Baldwin certifié 80’s : check.
* Le papa du héros qui entrave peanuts à la pré-adolescence, à la paternité, au deuil et toutes ces conneries mais qui est shériff adjoint et ça, ça se respeskte : check.
* Les oldies de l’époque, le BMX, le walkman, les théories de conspirationnisme et les hairy pussies pour ne citer qu’eux : check.
* Le fatboy dont le capital sympathie n’a d’égal que le capital bonnasse de sa grande sœur : check.
* Le débilo qui a une lubie complètement conne du style les pétards : check.
* La seule-fille-de-la-bande qui compense son absence de boobs par un début de bouche à pipe qui animera plus d’une récré d’ici un à six mois : check.
* L’acteur inutile mais qui a un faciès de Baldwin certifié 80’s : check.
* Le papa du héros qui entrave peanuts à la pré-adolescence, à la paternité, au deuil et toutes ces conneries mais qui est shériff adjoint et ça, ça se respeskte : check.
* Les oldies de l’époque, le BMX, le walkman, les théories de conspirationnisme et les hairy pussies pour ne citer qu’eux : check.
JJ Abrams a beau nous vendre son best of Spielberg, personne n’est dupe, c’est son habituel cinoche en préfabriqué avec son lot d’effets de surprise en carton qu’il nous sert. Avec sa SF de starfucker, Gigi s’éloigne de ce qui fît l’essence de la période 78-84 de Spielberg : la bienveillance de son auteur caractérisée en autres par les aliens pacifistes de Rencontres du 3ème type, cet inoubliable threesome interspacial. Super 8 à huit n’a, lui, de bienveillance que pour vos dollar$ durement gagnés au prix de la sueur et/ou du foutre.
Non content de nous arnaquer, JJ nous a élaboré une histoire qui, si elle se tient durant une petite heure, décolle vers une voie lactée de connerie encore jamais explorée :
1) Elle Fanning disparaît et ses potes semblent s’en apercevoir parce que c’est noté dans le script.
2a) Le héros qui du haut de ses 1m30 sermonne l’alien à base de « bad things happen nigga, love, Kanye. »
2b) L’alien qui, ému, décide de construire son vaisseau en moins de temps qu’il n’en faut à Carglass pour réparer un pare-brise alors que ça fait bientôt 1h45 qu’on attend qu’il retourne dans son Bamako intersidéral.
3) Le vaisseau extraterrestre a aimanté toute la ferraille du conté, les Cadillac tournoient dans le ciel mais c’est en tout dernier que le médaillon du héros (au poids approximatif de 2 grammes) s’envole.
2a) Le héros qui du haut de ses 1m30 sermonne l’alien à base de « bad things happen nigga, love, Kanye. »
2b) L’alien qui, ému, décide de construire son vaisseau en moins de temps qu’il n’en faut à Carglass pour réparer un pare-brise alors que ça fait bientôt 1h45 qu’on attend qu’il retourne dans son Bamako intersidéral.
3) Le vaisseau extraterrestre a aimanté toute la ferraille du conté, les Cadillac tournoient dans le ciel mais c’est en tout dernier que le médaillon du héros (au poids approximatif de 2 grammes) s’envole.
En bon pilleur culturel, JJ Abrams a certainement plus d’un tour dans son sac : un Die Hard 9 ? un reboot de L’arme fatale ? un spin-off sur Jar Jar Binks ? Peu importe qu’il n’en ait pas encore écrit le scénario, Gigi répand déjà la rumeur : son prochain film sera énorme.
Les mecs, j'ai retrouvé JJ entrain de faire le classieux : http://fullsite.kz/uploads/posts/07-2009/07XOpIfXr7vUzJiZ16xhp9vWudKypZiaf8nVutNytOXUodpluhsaKY2g/gigi-dagostino-gigi-the-best-2001-1.jpeg
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerouufff Merci les ASBAF ! J'ai eu peur de devoir aller aimer ce film alors que je n'ai pas regardé les Goonies quand j'avais 3 poils au kiki et que je trouve Rencontre du 3ème Mec chiantissime (il dure bien 8h25 ce film nan ?)... Ce qui fait que je suis imperméable à la tentative Spielbergienne de ramollir les cerveaux occidentaux dans le but d'acheter des produits US ! Merci les mecs d'être vous !
RépondreSupprimerwouha la vache les gars, ça veut dire ces conneries ? Moi ce que je vois, c'est que dans deux secondes je vais te botter le cul. lol
RépondreSupprimerPlus sérieusement, je tombe sur votre site par hasard, et donc sur votre "critique" méga hardcore de super 8. ça m'as fait sourire et je peux comprendre, m'enfin reste que pour moi, la magie toute conne du film a opéré, et j'en n'attendais pas plus.
à la revoyure, je vais me balader sur votre site
Mais Vincent, c'est normal ! C'est la magie du cinéma !
RépondreSupprimerExcellente, l'image.
RépondreSupprimerJ'irai quand même voir ce que ça donne même si j'ai beaucoup de mal avec l'escroc JJA.
RépondreSupprimerJe suis un putain de type underground excellent L.M.
RépondreSupprimermon cœur balance encore entre sincère mais maladroit hommage de l'eleve a son maître ou simple compilation pour encaisser l'argent de geek nostalgiques de la SF de papa Steven... En effet le film peut être démonte point par point comme vous venez de le faire.. J'avoue que je n'ai pas tout a fait eu le meme recul pendant la projo, mais en y réfléchissant bien et en vous lisant je crois comprendre que le mal de cul que j'ai eu en sortant n'était pas du qu'à la piètre qualité des fauteuils du ciné...
RépondreSupprimerTâcheron ou escroc? Si on rajoute a son cv star trek et mi3 assurément gros tâcheron . Mais lost pourrait bien faire pencher la balance du cote de l'escroquerie
RépondreSupprimerASBAF une eternelle source d'inspiration avant que je rédige mes articles sur mon propre blog.
RépondreSupprimerPour être honnete ,j'ai vu une fois rencontre du troisieme gars et je me suis endormi, j'ai vu deux fois ET etje me suis endormi, par contre j'aime bien jurassic parc et les dents de la mer et duel, comme quoi le côté magique de spielberg c'est de la merde, et je lui en veut tjr pour avoir flinguer le AI de Kubrick
@viridinia:
RépondreSupprimerTotalement de ton avis et dispo pour une expédition punitive pour faire payer a Steven le viol du vieux Stan
Quelle grosse diarrhée ce film
Quand on voit le travail préparatoire fait par kubrick... Un peu comme si son Napoléon Etait réalise par Zack Snyder...
T'as raison Vincent : je suis sûr que JJ Abrams a choisi son pseudo en se paluchant devant la transformation de Gigi dans le dessin animé.
RépondreSupprimerJe voulais juste vous remercier d'être une belle bande de connards. Grâce à vous, je rigole à nouveau la bouche grande ouverte tous les deux mots. J'ai maintenant le choix entre lire vos papiers ou regarder Kaamelott. Un grand merci.
RépondreSupprimerJ.J. Abrams reste le sosie de David Abiker (ou c'est l'inverse ?), donc on ne peut qu'apprécier ce divertissement.
RépondreSupprimerEn revoyant l'image, je me dis qu'on a raté une blague sur la longueur d'un sexe.
RépondreSupprimerOuep j'y avais pensé genre "quand t'auras une bite longue comme ça le gros, tu viendras donner ton opinion."
RépondreSupprimerun autre truc déb', c'est l'inconséquence des faits! Les gamins ont le monstre sur la bande, les bidasses savent qu'il y avait quelqu'un qui a filmé l'accident et on s'arrête là... du coup la Super 8 (titre du film) n'est même pas au centre de l'histoire!
RépondreSupprimerJe suis loin d'avoir détesté, mais c'est la critique la plus vraie que j'ai vu depuis longtemps : JJ nous a foutu tout un bordel depuis des mois et des mois en nous cachant l'intrigue, tout ca pour nous sortir un truc pas du tout original (a part le fait d'avoir fait le tout premier film 26 en 1).
RépondreSupprimerMais ca reste quand même un bon divertissement débile juste ce qu'il faut.
En un mot déçu...
RépondreSupprimerLa chronique est plus poussée que le film !
Et pourtant c'est Vincent qui l'a faite.
Attention ! Dans la catégorie « une voie lactée de conneries » il manque une autre œuvre d’art !!
RépondreSupprimerLa collision entre le super train de l’armée qui doit bien faire un kilomètre de long et plusieurs centaines de tonnes… et… une camionnette pourrie…
Après une scène de chaos qui doit durer 10 minutes, avec des wagons qui volent dans tous les sens et des explosions partout… le train est complètement explosé mais ouf, la camionnette est encore entière et le conducteur… vivant !!! Seule explication, le train a du culbuter sur l’un de des rétroviseurs du pickup.
Merci pour ce superbe résumé du film !!
ça reste en surface et ça pinaille...
RépondreSupprimerVous confondez Abrams avec M. Bay ou S. Sommers. Se peut-il que le réalisateur ait quelque affinité avec l'imagerie des années 1980 ? Se peut-il que l'hommage à Spielberg n'ait pas autant d'importance que vous le dites ? Se peut-il qu'Abrams veuille parler d'autre chose que d'un monstre dans la ville ? Se peut-il qu'il y ait du sens ?
Enfin, à trop vouloir cracher, se peut-il que vous soyez à côté de la plaque ?
Autre question Ornelune : se peut-il que cette volonté de produire une analyse sociale, psychologique et concon de la moindre chose vue, lue, entendue, d’y associer des interprétations totalement erronées et saugrenues, le tout dans un style complexe masquant la banalité de propos pénibles me rappellent pourquoi chez ASBAF on aime bien ne pas s'embarrasser d'avis mensongers ?
RépondreSupprimerOui c'est plus que probable.
Le pire c'est que JJ ne revendique pas toutes ces références! Preuve que ce film c'est bien du copié collé
RépondreSupprimerArticle sympa. Nous sommes d'accord sur les pseudos-surprises en cartons de Master (en escroquerie) JJA. Mais le charme opère dans la première partie, avant l'intrigue abramscadebrantesque sur l'alien...
RépondreSupprimerthanks
RépondreSupprimer