12 août 2011

MEIN MELANCHOLIA BY FURHER VON TRIER

C’est l’homme par qui vient le scandale. Lars von Trier est depuis mai persona non grata à Cannes où il a eu le malheur d’affirmer que Hitler méritait un petit peu plus de considération que ça. Les dictateurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit, n’est-ce pas Gandhi ? S’il fût décrété nazi en 2011, il était en 2009 le plus gros misogyne de la Terre, trustant au passage le podium aux 50 millions de Saoudiens qui lapident une femme pour un oui ou un non. Avec Antichrist dans lequel il filma le pénis de Willem Defoe racler jusqu’au thorax Charlotte Gainsbourg, LVT fût fustigé par ces mêmes personnes qui foncent chaque soir mater les pires déviances du service Premium de youporn. Cette ritournelle du scandale dure depuis ses débuts de réal au point d’éclipser ses films. Lars von Trier, un cinéaste qui divise. Et comme diraient les juifs, il faut choisir son camp.
Melancholia s’ouvre sur un opening extrêmement formaliste : des tableaux quasi vivants de l’Apocalypse vue par le réal Danois, fruits d’une symphonie de Wagner de 10 minutes mais de seulement 16 secondes de film exploitables qui par la magie d’un r…a…l…e…n…t…i x150 donnent ce rendu incroyablement pictural. La fin du monde selon Lars von Trier, c’est la rencontre des trajectoires de la Terre et de Melancholia qui en un souffle provoquera la mort de notre planète, de notre civilisation, de la vie, bref la fin des emmerdes : le mariage hors de prix de Justine (Kirsten Dunst) gangrené par les querelles familiales. Quand Festen rencontre Armageddon.
Melancholia, l’œuvre d’un nazi ? Alors ça m’étonnerait, il y a même un personnage prénommé Abraham. Un cheval. Qui se prend des coups de savate parce qu’il refuse de galoper, la bourrique, craignant sûrement qu’on l’emmène sauter des haies au Vél d’hiv’. Melancholia, l’œuvre d’un provocateur ? Là d’accord. Un film de Lars von Trier est un film durant lequel le public réagit, pouffe, grince, parle : « quelle cruauté dans les rapports familiaux, oulala », « j’espère qu’il dure pas une plombe ton film, ça va nous coûter une blinde en parking » ou encore « t’es sûr qu’on est dans la salle d’Itinéraire bis ? je reconnais pas Fred Testot. »
Faussement sulfureux, si le film a fait fuir une quinzaine de chalands de l’avant-première, ce n’est pas tant par ses scènes choc (un pipi sur le green d'un terrain de golf) que par son esthétique du Dogme (caméra à l’épaule et zoom dégueu). Tout juste tenu en éveil par les boobs surdimensionnés de Kirsten Dunst, on su(b)it la cruelle cérémonie où derrière chaque invité se cache un hater professionnel. Les convives se savent condamnés, nous avec, Melancholia semble si interminable qu’on en vient à supplier Kiefer Sutherland de sortir son gun et de buter cinq, six scandinaves histoire de mettre l’ambiance comme au bon vieux temps des 24.
On suit malgré tout le compte à rebours d’une civilisation qui scrute en son ciel la force du cosmos et a posteriori sa petitesse. Lars von Trier semble ne s’intéresser qu’à la résignation de ses personnages et la limpidité de son propos se veut cinglante : l’Homme est faible et voué à disparaître. Point d’orgue de ce film misanthrope, l’Apocalypse où l’on se prend en pleine poire Melancholia. Nous n’existons plus. Fin du monde. Fin du film. Ce qui inspira ce commentaire plein de détresse d'une spectatrice : « Bon… j’ai une grosse envie de faire pipi. » Pas mieux.

Les 9 commentaires idiots

  1. Pas un petit mot sur l'interprétation de Mr Skarsgård ?

    (Vous irez en enfer, vous le savez ? <3)

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  2. Il faut bien choisir son camp.

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  3. Mais ARRETEEEEEEZ avec vos blagues sur les camps... Un de mes proches est mort dans un camp............................................................................................................en tombant d'un mirador

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  4. Donc nos anonymes ont piqué des blagues aux primaires. Ok

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  5. C'est clair, la petite Dunst elle s'est fait opérer ou quoi ? Nan, je suis sûr qu'elle a une doublure boobs.

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  6. Les mecs, faîtes la critique de "Ni à vendre ni à louer". Un film à te faire suicider d'ennui dans le ciné ;-)

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  7. eh bien mine de rien, je suis RE-tourner le voir, ce film, et j'ai rudement mieux choisi mon camp... c'est un grand film, même si lars lui-même a dit que c'était de la merde... ;)
    heil kirsten !

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  8. Comme un fofiacoppola mais en plus long et plus chiant. J'ai eu envie de tuer Dunst du début à la fin.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.