C’est l’été et à la rédac on branle pas grand-chose. Non pas que la canicule nationale à 19°C nous empêche de rédiger les meilleurs critiques ciné du far web. Les programmateurs estivaux ont juste décidé de pourrir l’été de la France entière en sous-diffusant les meilleurs cames de l’année au profit d'œuvres artistiques plus pointues telles que Mister Poppers encule ses pingouins. Sont ainsi projetés sur à peine 20 écrans chacun dans tout l’hexagone J’ai rencontré le diable (sorti le 6 juillet) et The murderer (sorti le 20 juillet), deux thrillers coréens qui te raclent le fond de la gorge avec punch et style. Facefuck party sur ASBAF.
« J’ai rencontré le diable. » C’est le commentaire d’une blogueuse ciné qui, sous le choc après notre asbafcon durant laquelle on a fait de la magie noire avec son décolleté, s’est rangé du côté de Dieu en épousant le premier clown venu pour peu qu’il ait des converse aux pieds, un veston emprunté à Christophe Maé et une cravate orange fluo taille XL. Beaucoup de bonheur à eux. J’ai rencontré le diable, c’est aussi un diabolique thriller de Kim Jee-woon, le mec qui a pondu coup sur coup A bittersweet life et Le bon la brute et le cinglé. Le pitch ? Pour venger celle qu‘il aimait, victime d’un tueur psychopathe, un homme s’engage à faire endurer au bourreau de sa femme un calvaire que même le Diable ne pourrait approuver. En rayon : section du talon d’Achille, -40% sur les explosions de rotule et super promo sur les coups de machette.
D’abord viligante movie auquel le réal emprunte le sadisme qu’implique la loi du Talion (œil pour œil, couille pour couille), J’ai rencontré le diable réalise un combo slasher/survival rarement réalisé avec autant de grandiloquence. Ca n’est pas du cinéma bis, c’est le 7ème art tel que le conçoit une pelletée de réals coréens : violent, stylisé, fulgurant. Thriller à la fois cool et malsain, le film ne serait pas ce qu’il est sans cet esprit purement coréen à base d’absurde et d’ironie qui lui confère cette furie exaltante. Mathématiquement, le film de Kim Jee-woon c’est The chaser x 5 (pour le suspens en flux tendu) et Breathless x 3 (pour la violence sans concession). Cinématographiquement, c’est un thriller parfait, 2h22 d’adrénaline pure qui passe plus vite que n’importe quelle bande annonce d’un film français.
La note Téléramasbaf : bravo, très bien mais dis donc qu’est-ce que c’est violent, pfioulala j‘en ai mouillé ma Vania.
The murderer replace Na Hong-jin sous les projecteurs après son coup d’essai et de maitre The chaser, la légende voulant qu’il s’agisse de son film de fin d’étude. Avec sa nouvelle dope, le réal franchit une étape supérieure dans sa relecture du film noir. Plus dense, plus étoffé, The murderer remet le couvert d’une intrigue sordide : un Joseonjok (l‘équivalent en Corée d‘un roumain chez nous) endetté se voit proposer un contrat, tuer un professeur pour effacer son ardoise. Et rien ne se passe comme prévu. En bonus track : une scène digne du meilleur hentai de youporn.
Comme dans The chaser où un entracte scénaristique séparait deux parties bien distinctes, il y a deux films dans The murderer. Na Hong-jin suit d’abord son héros Gu-nam traquer sa proie, méthodiquement, tel un Jean-Pierre Melville aux yeux bridés, le tout de façon très syncopée. Puis Gu-nam se fait doubler et s’embourbe dans un règlement de compte qui le dépasse : le réal nous plonge alors dans un second film où la Corée entière s’affrontent à l’arme blanche. En deux thrillers, Na Hong-jin a imposé sa griffe, une grammaire où tout est très découpé, net, comme un coup de hâche en plein visage.
La note Téléramasbaf : très bien même s’il est parfois difficile de suivre un film où un protagoniste sur deux se prénomme Kim.
Oublie ce que tu as lu dans Courrier international, les Nike confectionnées par des gamins payés trois grains de riz la chaussure, la « made in Korea » c’est de la pure qualité. La Corée du sud s’est chargée de réchauffer notre été avec ces deux thrillers chauds bouillants, donc merci la mondialisation. Sodomise tes pingouins pour nous, Jim Carrey.
^c'est quoi cte meuf sur la photo de murderer?!
RépondreSupprimerMoralité : les petites bites peuvent aussi faire mal.
RépondreSupprimerN'empêche : The Murderer > J'ai rencontré le Diable
RépondreSupprimerY a quasiment aucune qualité narrative dans le film de Jee-woon.
Je reviens tout juste de The Murderer, quelle claque !!!!!!!
RépondreSupprimerdéjà la semaine dernière avec Le Diable c'était une belle bafasse, merci Séoul !
Ouah ça y est Vincent se la joue Xavier Leherpeur avec des termes commes "grammaire", "syncopée" ou bien "grandiloquence". On se la joue grave chez Asbaf !
RépondreSupprimerLes asiat, c'est trop beau.
RépondreSupprimerpetite bite gros cinéma....comme quoi les réal doivent se sentir frustrés pour avoir la rage...
RépondreSupprimerc'est pour ça que moi, j'arrive pas à percer les amis
legende de la premiere image : "tu veux que je dise a tout le monde que ton nom c est pas V12 mais travers de porc sel poivre"
RépondreSupprimerJ'ai rencontré le diable, une belle tuerie presque parfaite si ce n'est la redondance finale et la durée un peu inutile. En dehors de ça, c'est du kiffe à la sauce coréenne.
RépondreSupprimerLe film tire un peu en longueur et le stoïcisme voulu du héros devient vite lourdingue ... Perso une petite préf' pour The Murderer et Oldboy dans le genre "vengeance"...
RépondreSupprimer"Thriller à la fois cool et malsain, le film ne serait pas ce qu’il est sans cet esprit purement coréen à base d’absurde et d’ironie qui lui confère cette furie exaltante"
RépondreSupprimerVoilà ce que j'ai voulu dire, mais sans le dire. Absurde.
Oué pareil que les autres, ct un poil trop long à 3h du mat' ...