Après quelques semaines passées au ski avec ta mère, je me sens d'humeur généreuse et livre cette chronique de derrière les flageolets. Puisque tous les sujets intéressants et véritablement passionnants ont été éculés par mes compères, je me colle les reviews des deux dernières productions françaises estampillés des gages qualités prolos et CNC. C'est à se demander si les deux sont indissociables. Quoiqu'il en soit, les nominés sont en lice pour gagner une belle statuette à la prochaine remise des Etrons d'or ASBAF & Cie. Ils concourent tous deux dans la catégorie « Comédie moisie censée être l'étendard de l'industrie ciné frenchie ». La lutte va être serrée.
Dans le cas de Rien à déclarer, Boon nous prévient dès la lecture du titre. L'histoire se déroule à la frontière Franco-Belge. Amenée à disparaître dans les semaines à venir en raison de la signature du traité de Schengen, deux douaniers des pays frontaliers et rivaux dans la vie courante se voient contraints de faire équipe pour inaugurer l'instauration des douanes internationales. Sur fond de trafic de stup', de racisme latent et d'amour impossible, Boon essaye de surfer sur la vague qui a fait le succès exagéré de son ch'ti de flim.
Pour le coup, il nous gratte 5€ et nous refile une chiasse sortie des enfers un jour de constipation. Après enquête, il s'avère que le laboratoire Hepatoum semble renier toute responsabilité. Boon fait un massacre et éclabousse l'assemblée. En plus de réduire à néant la crédibilité de l'ex acteur de talent Poelvoorde, Dany nous accable d'un scénario fini à la Manneken-Pis, long, pénible, et prévisible. Le tout est enrobé d'une orchestration imbécile, d'acteurs négligés, de lignes de dialogues survolées et d'un comique de situation exploité avec une beaufitude qui ferait pâlir Bigard de honte. Au final, la séance se transforme vite en une partie de qui partira le dernier? – et il faut avoir une sacrée paire de cojones pour rester jusqu'au bout –. Parce que le sujet est creux et sans intérêt, je n'en parlerai pas plus, ça serait comme tirer sur une amblance. En sortant, je m'étais écrié « je n'écrirai rien sur ce film, c'est une merde », et pourtant... Il faut dire que gratter du papier pour écrire sur cette saloperie de flim sous culturel est aussi insensé que de se torcher avec des orties roulés dans du papier de verre. La sensation que l'on a pendant la séance est d'ailleurs sensiblement la même.
Déjà quatre ans ont passé. Quatre années de promesses tenues pour finalement lâcher prise et s'enfoncer tête baissée à la projection d'un flim qui arbore fièrement sur son affiche : « 1er film Bled in France ». Cela aurait du me mettre la puce à l'oreille, mais me voilà tout de même devant le dernier Eric & Ramzy : Hallal Police d'état. A Barbès, une série de meurtres fait rage sur les épiceries. Une femme de diplomate Algérien perd la vie pour un bout de halouf, et voilà qu'on envoie les meilleurs agents du bled pour enquêter : un idiot de la police et son meilleur pote le demeuré qui parle avec les extra-terrestres. Le scénario planté, j'en reste coi et me dis que le scénar tient sur un post-it.
Déjà quatre ans ont passé. Quatre années de promesses tenues pour finalement lâcher prise et s'enfoncer tête baissée à la projection d'un flim qui arbore fièrement sur son affiche : « 1er film Bled in France ». Cela aurait du me mettre la puce à l'oreille, mais me voilà tout de même devant le dernier Eric & Ramzy : Hallal Police d'état. A Barbès, une série de meurtres fait rage sur les épiceries. Une femme de diplomate Algérien perd la vie pour un bout de halouf, et voilà qu'on envoie les meilleurs agents du bled pour enquêter : un idiot de la police et son meilleur pote le demeuré qui parle avec les extra-terrestres. Le scénario planté, j'en reste coi et me dis que le scénar tient sur un post-it.
Je rate les premières minutes du flim à cause – ou devrais je dire grâce – à ce connard de L.M, pose mon cul dans la première rangée qui se présente à moi, et débute l'enfer. En 3 minutes, je me demande ce que je fous là. Les premières vannes fusent et personne ne rit en dehors de quelques linguistes de l'arabe. En 10 minutes, je veux me barrer. Je vérifie alors la durée et le genre du flim, il s'avère être répertorié comme comédie et dure 1h38. Oh putain ! Après mûres réflexions, nous décidons d'user de notre volonté et de notre combativité journalistique pour venir à bout de cette heure et demie. Pour le meilleur comme pour le pire.
Le flim a un défaut principal, et il est de taille puisqu'à aucun moment on ne rigole. Même Iznogoud était plus marrant, c'est dire. Les scénettes de nawak s'ensuivent sans queue ni tête – comme disait Souchon –, les vannes tombent à l'eau, l'accent forcé de Ramzy finit par taper sur le système et pour couronner le tout même les figurants se demandent ce qu'ils foutent là. C'est pile le flim qui vous donne tout son potentiel dans la bande annonce, et elle n'était déjà pas fameuse.
Après avoir lu des critiques qui lui consacrent un « univers comique et poétique » où souffle « un vent libérateur » et où Eric & Ramzy seraient « d'honnêtes héritiers des Charlots », je me demande si les critiques ciné ne se foutent pas de la gueule du public ou si elles touchent des dividendes du CNC. Je leur rappellerai simplement qu'il ne faut pas confondre originalité mal orchestrée et imbécilité délibérée. Au final, le duo gagne haut la main le golden excrément du trimestre. Pas grave Dany, tu l'auras au prochain, je suis persuadé que tu pourras faire pire.
Je ne pensais pas en venir là au début de cette chronique, mais j'en viens à constater qu'il est grand temps que la France renouvelle son stock d'humoristes, de comiques, de dialoguistes et de scénaristes. Où sont passés nos Michel Hazanavicius et nos Alain Berberian de la grande époque ? Est-ce vraiment cela que l'on surnomme la nouvelle comédie française ? Je savais la France à l'image de son emblème mais je ne pensais pas que cela lui plairait autant de chanter les pieds dans la merde.
Monde de merde
RépondreSupprimerPrécisons que la blague hilarante dans l'image ne provient même pas du film...
RépondreSupprimerSinon moi j'ai vu Le marquis et j'ai bien rigoulé.
RépondreSupprimerC'est pas prêt de changer, bien au contraire. les boites de prod sont trop frileuses pour proposer un projet mainstream drôle et vraiment pertinent.
RépondreSupprimeron nous prend pour des cons et ça risque de durer un bon moment...
Moi j'ai pas vu beaucoup de films avec eux (La tour Montparnasse qui me fait mourir de rire et euls Two que j'ai bien aimé), mais en spectacle je les trouve hilarants. Il faut de l'humour pour tous les goûts et celui-ci ne va peut-être pas dans le vôtre.
RépondreSupprimerTa conclusion est tellement évidente que tu aurais dû t'épargner le visionnage de ces deux daubes absolues et la rédaction de ce billet, certes drôles, mais seulement défoulatoire.
RépondreSupprimerEn tout cas, je suis prêt à mettre 5€. Pas pour voir un des films de E&R ou de Boon, mais pour qu'ils arrêtent d'en faire. Je suis même prêt à aller à 10.
eh bien vous avez bien du courage (à moins que ce ne soit de l'inconscience ?) d'être allé assister à ça... moi j'ai réussi à contourner sans difficulté ces deux merdes qu'on avait balancé sur mon trottoir...
RépondreSupprimerUn article pertinent justifie-t-il un fote d'hortografe dans le titre !!!
RépondreSupprimerLis ça : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Omar_Raddad
RépondreSupprimerPourquoi chaque fois que quelqu'un signale une faute d'orthographe il fait exprès de faire des fautes grossières au mot orthographe ?
RépondreSupprimerevery single time !
Ok...
RépondreSupprimertrès bon retour de L.M
et très bonne remarque d'albert balboa.
En espérant qu'Akwell n'est pas été obligé de se faire tuer par Omar (Sy si le comique)pour justifier sa faute...
mdr!
RépondreSupprimer"Il faut dire que gratter du papier pour écrire sur cette saloperie de flim sous culturel est aussi insensé que de se torcher avec des orties roulés dans du papier de verre"
RépondreSupprimerOn peut dire que vous donnez de votre personne à la rédac' ...