Salut les nazes, vu qu'on approche bientôt d'Halloween, notre prolifique collabo' Vincent a proposé qu'on balance chacun une review d'un truc cool, vu qu'on pensait que vous seriez à court d'idées pour épater vos e-amis facebook lors d'une soirée films d'horreur à l'ancienne. Avant même qu'on ait le temps d'approuver le concept, ça a toqué à la porte de la rédac, j'ai donc levé mon cul du fauteuil en cuir de businessman qui l'accueille confortablement et suis allé ouvrir. Là, une centaine de zombies attendaient sur le pas de la porte, pour la plupart des bloggeurs ciné baveux ou des gothoputes en puissance – seul moment de l'année d'ailleurs où elles peuvent se sentir un peu mainstream –, en vrai on savait pas vraiment si c'était pour nous demander des bonbons ou nous casser la gueule, donc par acquis de conscience on leur a balancé des cacahuètes et des DVD de Michael Youn. Au vu de leurs gueules flétries et des "ASBAF on t'encule" retentissants, Thomas leur a refilé Akwell en pature, plus ou moins consentant, non sans un dernier adieu déchirant. Ce sera donc le grand absent de cette multi-review-true-collaborative-in-uranus baby : on pense à toi mon grand.
Bon allez on passe aux conseils de flimes pour une soirée de qualité, ça sera court pour le confort de tes yeux, et ça te laisse toute la journée de samedi pour aller faire tes courses chez ton revendeur virgin mégaupload mégastore.
Le choix de Vincent : PULSIONS (Dressed To Kill), de Brian de Palma (1980)
Parce que rien n’effraie mieux qu’un bon petit Psychose by Alfred Hitchcock. Mais parce qu’un chef d’œuvre de l’épouvante daté de 1960, en noir et blanc, sans aucun effet numérique et avec des acteurs pour la plupart tous décédés à l‘heure d‘aujourd‘hui, ça fait rarement rêver les copains et copines affalés sur le divan, attendant le dévédé comme Jean-Luc Delarue sa nouvelle ligne de coke. Aussi, parce que le remake coulé bronzé par Gus Van Sant en 1998 est une fausse bonne idée : le même mais en couleurs par un réal palmedorisé, le septième art n’a jamais su s’en relever, Vince Vaughn (qui reprenait le rôle tenu par Anthony Perkins) a depuis abandonné le genre au profit des non moins gratifiants Frère Noël et autre Starsky & Hutch. Merci à lui. Alors, le parfait compromis et meilleur ami des soirées ciné du 31 octobre qui sentent bon la citrouille flambée s’appelle : Pulsions de Brian de Palma.
La story, c’est celle d’une MILF sexuellement frustrée qui succombe à un inconnu rencontré au musée. Un coup de rein et puis s’en va, oubliant au passage sa bague. Elle retourne vissa la chercher chez son amant, part pour de bon et dans l’ascenseur se fait sauvagement lacérer par une mystérieuse blonde. Une prostituée assiste à la scène et devient alors un témoin gênant. A moins qu’elle ne soit devenue une proie affriolante. Brrr, fais nous trembler Michael Caine !
1980, de Palma est comme on dit en plein dedans, entre Furie et Blow out, il cartonne tout en rendant hommage à son idole Alfred Hitchcock. Et pour faire simple, Pulsions est son Psychose à lui : un thriller qui comme son modèle aborde la question du transgenre jusqu’à son paroxysme, une épouvante dont on mesure l’élégance à sa capacité à terrifier le spectateur. A la différence près que chez de Palma contrairement à Hitchcock, le double sens sexuel hante chaque plan. Alors si le cul eighties aguichera quelques diables ou vampires déguisés pour l’occasion, la série de twists qui ponctuent le film les calmera aussi sec. Dérangeante au possible, cette histoire de schizophrénie frénétique glace le sang qu’elle ne fait que très rarement couler : il est ici question de suspense pur, pas d’hémoglobine versée à l’hectolitre près. En lieu et place de l’habituel relou de saison, Michael Myers a.k.a. le tueur masqué des Halloween, le tortionnaire de votre soirée s’appellera Brian de Palma : un cinéaste barbu sous influence hitchcockienne dont la maestria vous terrorisera toute la soirée. Promis.
Le choix de Thomas : CABIN FEVER, d'Eli Roth (2002)
L’actrice principale de la production saignante de cette spéciale Halloween se prénomme Fasciite Nécrosante. Aussi connue sous son alias Dermo-hypodermite, cette maladie dévoreuse de peau occasionne ses premières plaies purulentes pour le cinéma en tant qu’infection rare des tissus cutanés dans Cabin Fever d’Eli Roth. Je vous laisse googler cette Miss beauté pour vérifier son CV en matière de croûtes et d’abcès, elle n’a pas son pareil dans le trash contemporain. Cette infestation est vraiment une belle saloperie. Imaginez-vous un matin découvrant que vos muqueuses internes sont en train de gangréner, puis que votre peau commence à mourir si bien que dans une journée ou deux vous n’aurez plus rien que de la chair à vif et même plus de paupières pour pleurer. Eh bien chers amis c’est une toute petite partie des réjouissances qui vous attendent avec Cabin Fever.
Dans ce film Eli nous raconte l’histoire de 5 potes partis se mettre une murge dans une cabane paumée en pleine montagne. Coup du sort ils entrent en contact avec un ermite ayant contracté un étrange mal. Le scénario est banal mais ne boudons pas notre plaisir, c’est parfait pour une séance Halloween entre potes. Tout le monde en aura pour son compte : vous allez rire du gore, de la variété des situations et de l’humour guignolesque du film, vos copines vont flipper leur race et même votre pote rabat-joie qui ne comprend pas le second degré pourra se payer quelques commentaires aigris teintés de mauvaise foi. Personnellement j’ai pris un pied énorme à voir se détériorer la jolie petite blondinette avec son air de Lindsay Lohann tant les maquillages étaient soignés et les détails foisonnants. J’ai aussi beaucoup apprécié les références avouées tout au long du film que ce soit Evil Dead pour le côté cabane paumée ou Massacre à la tronçonneuse pour les autochtones inquiétants, on peut dire qu’on a eu pire comme antécédents.
Après ce film vous vous direz que finalement H1N1 c’était franchement un virus de fiotte. Les thèmes de la maladie et de la peur de la contagion sont plutôt bien abordés. Comme de coutume ce genre de film essaye souvent de se donner une épaisseur en traitant pauvrement des thèmes plus ou moins complexes. Ici ce n’est pas le cas, même si ce n’est pas l’intérêt premier du film Eli a su se rendre intéressant tout en restant méchamment décapant. A regarder dans le noir les fenêtres fermées bien évidemment. Ah et un dernier conseil, si pendant le film vous ressentiez une légère démangeaison parcourant la surface de votre précieux derme, ne grattez pas trop fort.
Le choix de L.M. : POULTRYGEIST : NIGHT OF THE CHICKEN DEAD, de Lloyd Kaufman (2006)
Une fois que vous aurez vu les films conseillés par Vincent et Thomas, toi et tes potes aurez déjà probablement changé de couches au moins deux fois, sans parler de tes copines qui auront sûrement vidangé dans les chiottes les mojitos de beau gosse que tu leur auras concoctés histoire de les désinhiber (en vain). Je te propose donc un film débile de chez Troma Entertainment qui devrait terminer ta soirée en beauté.
Poultrygeist, titre dérivé à la sauce curry de Poltergeist (le vrai film d'horreur des '80), c'est l'histoire d'une malédiction qui transforme un KFC-like en repère à poulets zombies. Ouaip. En gros, le fast-food a été construit sur un ancien cimetière indien et les esprits sont pas contents. Ni d'ailleurs le collectif altermondialiste CLAM (College Lesbians Against Mega), des goudous hippies qui manifestent contre le grand méchant Kapital en se roulant des pelles. Du coup les poulets zombies vont venir foutre le trouble dans le restaurant à la sauce Troma, donc des morts dégueulasses et improbables noyées dans des litrons de faux sang bien cheap.
Chez les anticonformistes de Troma Entertainment, on aime faire beaucoup avec peu. La plupart de leurs films ont été tournés avec une poignée de billets et plein de courage. Poultrygeist c'est légèrement différent, vu que c'est Kaufman qui est aux commandes (le patron de la boîte), le budget est bien là, même si c'est pas astronomique, donc on a droit à un vrai tournage en 35mm et tout ce qui suit. Ca fait penser au Bad Taste de Peter Jackson où des extraterrestres tentaient de "récolter" des humains pour servir de viande à leur fastfood intergalactique. Et comme dans Bad Taste, c'est de la déconne du début à la fin, de la superhéroïne musulmane boostée aux hormones qui lutte contre l'invasion zombo-gallinacée au vieil obèse morbide qui passe aux chiottes démouler un œuf mort-vivant en une fulgurante gerbe de merde : t'en auras pour ton argent. Je pourrais faire trois quatre lignes inutiles sur sa pseudo critique mignonne de la société de conso, des OGM et ces conneries, mais je suis sûr que vous comprendrez comme des grands en le matant.
Voilà, avec ça vous avez de quoi faire. ASBAF vous souhaite un joyeux Halloween, n'allez pas voir les merdes habituelles genre SAW 15 ou Hostel 4, oubliez pas le popcorn et surtout pensez bien à refiler de l'anthrax aux enfants mal déguisés.
Bonne sélection !
RépondreSupprimerAyant vu les deux autres, je voterai celui de L.M. Le plot me botte bien.
Un p'tite 'Nuit en enfer' ou une parodie à la 'Scream' ça passe bien aussi.
Ou sinon on peut toujours se pencher sur les derniers films avec Nicolas Cage.
Ouaip, Une Nuit en Enfer fait toujours son petit effet.
RépondreSupprimerUne nuit en Enfer fait trop rire pour Halloween.
RépondreSupprimerBande de petits joueurs moi pour m'effrayer j'ai mater twilight, sensations fortes garanties tkt .
tavu ça m'a tellement déteint dessus j'écris comme une kikoo. RECTIFICATION: J'ai maté twilight. woop woop.
RépondreSupprimerLe plus effrayant dans Twilight ce ne sont pas les films ni les bouquins, ce sont les fans.
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