Innocents lecteur et lectrice, aujourd’hui ASBAF vous fait pénétrer dans les arcanes de la cocaïne à destination du showbiz pailleté. En effet, depuis peu, ton point relai virtuel de critiques de cinéma qualitatives deale avec des people d’envergure planétaire, histoire d’asseoir son statut doucement hype de blog VIP avec des étoiles qui ne servent pas qu’à décorer. Sauf qu’arroser le tout Hollywood en poudreuse made in Colombia, c’est bien beau, il ne faut néanmoins jamais oublier que derrière chaque star se cache un crevard. Dernier exemple en date : Luc Besson qui nous doit 45 boules et qui, arguant les récents chiffres déficitaires de sa société EuropaCorp, ne peut nous rembourser dans l’immédiat.
Pro du buziness comme il est, il nous a embrouillé façon Jérôme Kerviel force 5 : on va voir son Arthur 3, ça lui rapporte du money, ainsi il nous rembourse. Sur le coup, ça paraissait correct mais face à la crétinerie 3D du bouzin, on a vite saisi la supercherie : Luc B. nous l’a mis bien profond.
Lancé en grande pompe fin août lors d’une avant-première dominicale programmée à la même heure que la messe simultanément dans plus de 250 multiplexes paroissiaux, Arthur 3 : la guerre des deux mondes a voulu buzzouner à l’américaine en espérant que tout le monde retienne son souffle avant le 13 octobre. Malheureusement, il semblerait que l’hexagone ait respiré bien plus d’une fois depuis… Luc avait pourtant bien appliqué son petit manuel du Marketing pour les nuls. I) Tentative de buzz donc, en croisant les doigts pour que les privilégiés de l’été propagent la bonne parole autour d’eux jusqu’à la date de sortie fatidique. II) Cut final à la fin du Arthur 2 avec le bandereau « A suivre » pour faire comme J.J. Abrams en espérant que les spectateurs interrompent leurs vies pendant 8 mois en attendant le troisième volet. III) Promesses d’en foutre plein la vue à tous ceux qui viendraient voir ce fameux n°3 parce que le con a quand même débourser 68 millions d’euros pour parachever les aventures miniatures de ses Minimoys enculeurs de mouches. IV) Et le meilleur pour la fin, une yannicknoah aiguë à base de « J’ai des propositions de Hollywood chaque semaine, ça fait dix ans que je les décline, en plein débat sur l’identité nationale, j’imagine que c’est ma façon d’être patriotique. » Véridique, c’était sur Europe 1, Marc-O Fogiel a bien failli en perdre ses implants capillaires.
Le cochon n’en est pourtant pas à son coup d’essai. En 2005, il jurait sur le Coran que son bergmanien Angel-A serait son dernier film. Plus tard, lors de la promotion du premier Arthur, qu’il ne tournerait plus que des films d’animation. Puis, avec Les aventures d’Adèle Blanc-Sec, qu’il revenait enfin au cinéma avec de la chair et des os. Au point que l’on finisse par connaître par cœur la ritournelle bessonienne : beaucoup de Besson et peu de cinéma.
Et Arthur dans tout ça ? Toujours en train de combattre l’affreux Maltazard qui a réussi à se hisser parmi les hommes. Autant dire que ça va chier pour son petit cul de blanc, surtout si l’odieux vilain parvient à former son armée de séides géants afin d’imposer son règne sur l’univers tout entier. Véritable apologie de la bravoure enfantine et relecture candide de David contre Goliath (sic), cette Guerre des deux mondes étale son gras en trois dimensions sur un écran qui ne méritait pas tant de niaiserie ni d’indigence. On notera tout de même même un doublage en VO qui en impose, à savoir Lou Reed et Iggy Pop qui en VF trouvent leurs équivalents chez… Gérard Darmon et Marc Lavoine.
Après la débâcle de cet Arthur three : the war of the two worlds, on pensait que Luc ne nous rembourserait jamais. Hélas, sur les traces de son ami James Cameron, le fourbe s’est mis en tête de réaliser et produire son propre Navatar. Besson effacera donc ses dettes courant 2014. Bizarrement, on n’est pas du tout pressé de récupérer notre dû.
Héhé, d'ailleurs ce qui est marrant c'est que Hollywood propose toujours des projets à Besson les jeudi, soit le lendemain de la livraison hebdomadaire de coke et d'hallucinogènes chez le père Luc. De là à tirer des conclusions hâtives...
RépondreSupprimerL'ironie est toujours aussi efficace :b .
RépondreSupprimerBesson dit aussi qu'il y a plusieurs films qui sortent par semaine, et que l'on est absolument pas obligés de voir les siens. Et pour le coup, ça, c'est pas une connerie.
Puis, le prix de la place de cinéma ne revient pas à la production du film (quasimment pas en vérité) mais finance l'ensemble de la production cinématographique en France.
Alors ne vous en voulez pas trop d'aller voir Arthur 3 Bidule VS Machin !
Vous financez en même temps du cinéma indépendant français qui sortira dans deux salles parisiennes le temps d'une semaine. C'est pas beau le cinéma ?
Cheers'
Ouais enfin, faut pas non plus croire que Luc réalise ses Arthur à la chaîne juste pour financer le cinéma bosniaque. De toute façon il s'en fout, il se fait bien plus du blé avec l'attraction Arthur du Futuroscope.
RépondreSupprimerEt moi qui pensais que monsieur Besson n'aurait tout de même pas le culot d'exporter ses bouses 3D...
RépondreSupprimerRien n'est jamais assez pour régaler la foule. Amen Luc.
RépondreSupprimer@Jérémy : Vinc' is right, d'autant plus que les thunes brassées par l'industrie du cinéma ne financent pas le "cinéma indépendant", qui au sens étroit n'est affilié à aucune société de production, mais les boites de prod dans une certaine mesure, avec en particulier l'"aide automatique" du CNC, qui est par ailleurs une des causes de la sortie fréquente de grosses bouses d'auteurs sans talent dans les salles françaises.
RépondreSupprimerQui sait... dans la fange peut se cacher une perle.
J'adore trop ton style hyper trash acide virulent. ça décape grave ! Bonne continuation
RépondreSupprimer