Douces lectrices, doux lecteurs, rien que pour vos beaux yeux – qui pour certains rappellent vaguement ceux d'un rat mort séchant depuis des jours sur le bord de l'autoroute –, j'ai réussi à mater (en entier, enfin) le Charlie and the Chocolate Factory de Tim Burton (que j'aurais personnellement traduit par Charlie et la Boîte à Chocolat). Tim Burton ouaip, le seul emo-kid qui se fait moins de petites coupures sur le poignet que sur son compte en banque. Parce que merde hein, ça suffit le mauvais goût, quelqu'un ici-bas se devait de parler de Charlie et de sa foutue chocolaterie de façon parfaitement objective.
Bon alors c'est l'histoire de Willie "wanker" Wonka (joué par Johnny Depp), une espèce d'entrepreneur pédophile ou je ne sais quoi, qui a autant d'amis qu'il y a de culottes sèches dans un concert de Tokyo-Hotel (ce qui peut arriver, restons sérieux, quand on a un petit problème de chromosomes). Un sale déviant, disais-je, qui possède une usine de chocolat rien que pour inciter du gosse à venir inspecter ses œufs de Pâques ; D'ailleurs il va décider de glisser cinq invit', parmi les milliards de barres chocolatées, à venir visiter les locaux de sa COGIP enrobée de caramel... invitations supposées être découvertes par des enfants. Ouaip Willou, mais quid du fait que des vieux aussi bouffent tes merdes chocolatées ? Ouf, ça va que le destin est bien fait et que c'est Tim Burton aux commandes hein, on ne sera jamais surpris de tout le flime, tout va bien.
Cinq mouflets entrent donc en scène, quatre péchés capitaux sur pattes parmi lesquels le gros porc allemand (une nouvelle race de clébard aryen, je crois), la petite pute bourgeoise qui doit sûrement faire caca du Chanel, la petite blondasse relou qui se tape vaguement la même personnalité que la petite pute bourgeoise (les scénaristes manquaient sûrement de coke à l'époque et faisaient tourner les algorithmes de création de scénar'), l'espèce de geek au départ qui devient un monsieur je-sais-tout à la fin, d'ailleurs on ne comprend pas trop (ils ont de toute façon autant de portée qu'un mauvais Monsieur et Madame, le bouquin pour enfant) plus notre héro, le fils de prolo qui lui n'a précisément jamais eu l'occaze de pécher, faute de matos.
On se marre quand même pendant le film, mais surtout à son insu tu vois, un peu comme on se marrait avec le petit juif qu'on rackettait tous les jours à la récréation. Déjà il y a de la repompe, et Burton est tellement prétentieux qu'il se repompe lui-même tu vois. Ca commence dès le début avec la chaîne de production du chocolat en barre (toute en effets spéciaux, su-per) ultra mal reprise du début génial de Pee-Wee avec la fabrication mécanique du petit-déj', puis la grande usine qui surplombe la ville (un peu comme le manoir d'Edward dans Edward Scissorhands, non ?), et d'autres que j'ai zappés. En plus de ça, même s'il essaye de s'en donner l'air, le film n'est jamais vraiment malsain non plus ; Burton est le cul entre deux chaises et on a une envie compulsive pour le coup : prendre dix mètres d'élan et balancer un bon gros kick assassin pile entre les chaises, histoire d'être sûr que lui, son égo de pute vierge et sa descendance mono-testiculaire comprennent bien qu'on n'a pas trop aimé sa chocolaterie à la con.
Le truc se veut être une sorte de réflexion ou critique du capitalisme (oulala alors), avec son lot de conneries et de platitudes diverses et variole. Niveau métaphores CM2-compliant, ça déchire : les Umpa-Lumpa alias les 'toques du monde de Burton, qui remplacent les vieux de la vieille de l'usine, genre main d'oeuvre pas reuch importée du tiers-monde ; les écureuils, qui rappellent un manteau de fourrure vivant (oulalalaaaaa), foutent la richarde au feu ; Le geek qui se fait littéralement absorber par une télé, instrument du mal (mais grâce auquel ce con de Burton vit, sacré débile) ; Le gros qui se noie presque dans une rivière de chocolat...
Alors OUAIP Mesdames et Messieurs, un homme a décidé que c'en était trop, un homme a décidé de se lever et de brandir le poing contre la main invisible du grand capital. Cet homme n'a pas froid aux yeux, surtout derrière ses lunettes haute-couture. Il ose même sortir d'un gâteau les jours où il le faut. Certes niveau thunes il est plus blindé qu'un bataillon de chars Leclerc, mais ça vraiment c'est à peine un détail tu vois.
CET HOMME ? C'EST TIM BURTON.
PRENDS CA, CAPITALISME
Waouh, ça dénonce grave par ici.
RépondreSupprimerCeci dit, t'as beau avoir vu un Burton, j'attends toujours Alice...
*Attend la critique d'Alice "qui glisse" aux pays des merveilles avec impatience*
RépondreSupprimerSans soute y trouveras-tu une ressemblance entre le chapelier et Willy Wonka, à critiquer a coeur joie!
Ce doit être mon côté féminin-cul-cul-la-praline qui veut ça mais la seule chose que j'ai aimé c'est le Chat de Cheshire ">_>
Sinon suis toujours aussi fan <3
Tiens ? Johnny Depp tient le role principal dans un Burton ? Ça change...
RépondreSupprimerSans déconnez pourquoi ils se refont pas l'usine à chocolat peinards dans leur coin et que l'autre nous refait pas un bon flim avec Keaton, plutôt.
Diane, Buster ou Mickael? Un bon film avec Buster Keaton ça aurait plus de gueule qu'avec cet enfoiré de beatnik de Johnny Depp.
RépondreSupprimer+1 pour Alice, la médiocrité du flim a été multipliée par 9000 grâce aux campagnes de pubs du style "Burton > tout le reste"... Alors que c'est juste un mauvais Disney.
RépondreSupprimerJe me rappelle vaguement de "Charlie et la chocolaterie" comme d'un nanar limite chiant, sans but, sans développement, sans intérêt en fin de compte, juste fait pour nous filer une crise d'épilepsie/nous arracher une suite interminable de bâillements/nous convaincre qu'à force de vouloir faire du cinoche underground pour chiards, Burton ne présente plus un grand intérêt pour nous autres, jeunes adultes exigeants.
ouai enfin après, charlie c'est aussi et avant tout une adaptation d'un bouquin, avec assez peu de liberté par rapport à ce que je m'en rappelle pour l'avoir lu quand j'étais gamin. La critique de l'histoire ne tient donc pas comme pretexte pour chier sur la gueule de burton. Ensuite, le burton en question a gardé dans charlie un univers visuel qui lui est propre et qu'il cultive justement depuis pee wee (chef d'oeuvre en passant). Qu'on aime ou pas (les gouts et les couleurs), c'est un mérite. Et peu de réal l'ont. J'ai pas vu alice par contre donc je me prononce pas.
RépondreSupprimerA noter également que le premier film Charlie et la chocolaterie de Mel Stuart n'était pas si différent, hormis le fait que Charlie, effectivement, n'avait pas une tronche à séquestrer des gamins dans une cave.
RépondreSupprimerI agree avec Embali, c'est avant tout l'adaptation d'un livre pour gosse. Et puis perso j'ai pas trop noté l'aspect pédophile du truc, ou alors vite fait dans un coin de tête, pour rigoler. Question mauvais gout, Charlie et la chocolaterie reste correct et ne franchit pas trop la frontière entre l'original et le toumutch, contrairement à Alice qui sonne creux du début à la fin. Bon, après ça reste un mauvais Burton, mais pas au point d'en pondre 6 paraphes :P Jsais pas jsuis peut-être trop tolérante, ou alors j'étais pas encore allergique à ce mec en 2005.
RépondreSupprimerFaire une adaptation chiante d'un livre chiant n'a jamais été une excuse, HIN ?
RépondreSupprimerJe me trouve plutot très bon spectateur et pourtant ce film... je n'ai pas pu le supporter!
RépondreSupprimerHahaha, excellent! Connard de Tim Burton avec son gros cul!
RépondreSupprimerFist un canard laqué!!!!!
RépondreSupprimer(nice review :p)
Bon bein c'est bien les gars c'est bien écrit, mais on fait quoi si on est fan de Burton? On gueule? ON GUEULE.
RépondreSupprimer"Bouhhhh tu es méchant avec le pauvre réalisateur ce n'est pas juste"
Ouais, mais c'est bien joué quand même.
Ah, la fameuse fangirl de Burton! Non sans déconner j'admets qu'il a fait des merveilles au début (Edward, Pee-wee, ses deux Batman) mais je trouve ça un peu triste pour ces films de les comparer à charlie, alice ou sweeney todd.
RépondreSupprimerJ'ai juste envie de dire ...merci !
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