LES BEAUX OS

Sort demain au cinéma le dernier flim de Pétaire Jackson, The Lovely Bones. Pour toi, lecteur fidèle de ce bolg de merde, j'ai donné de ma personne en visionnant le flim.

Je crois qu'il n'est pas nécessaire de rappeler qui est Peter Jackson. Pour les ignorants qui tombent sur cette page après une recherche bidon, sachez que c'est le réalisateur des Lords of the rings, des cultissimes Bad Taste et Braindead, du sympathique The Frighteners et aussi du mauvais King Kong. Bref, avant de s'attaquer aux aventures du reporter belge le plus connu au monde et de son fidèle clébard, Peter s'est épris de réaliser un flim à « petit » budget, et adapté du roman best-seller du même nom d'Alice Sebold.

Susie est une jeune fille comme les autres, jusqu'au jour où elle se fait assassiner par son voisin dans un champ de maïs, près de chez elle, en rentrant de l'école. Son assassin s'en débarrasse dans un endroit où il sera impossible de la retrouver. Susie est au paradis, ou plutôt l'entre deux mondes, et voit tout ce qu'il se passe sur Terre : les doutes de son père, le renfermement de sa sœur, l'incompréhension de son frère et la folie dans laquelle sombre sa mère. Sa mère qui quitte la maison, son père prêt à tout pour découvrir son meurtrier, et Susie commente toute l'action avec ses sentiments.

J'avoue qu'avant de voir le flim, je n'avais pas fait le rapprochement avec le bouquin. J'avais lu le livre il y a quelques années sous le titre de La Nostalgie de l'ange, et je dois dire que ça ne m'avait déjà pas énormément emballé. Ceci étant, le flim aurait pu faire l'impasse sur les passages chiants du relié. Que nenni ! Jackson s'est empressé de rallonger ces moments déjà pénibles et de les mettre en scène avec des images de synthèse aux couleurs photoshopées par un gosse de 3 ans.

Le flim peut se décomposer en deux en deux parties. D'un côté, le réel avec l'enquête pour retrouver l'assassin de Susie, qui est plutôt intéressant, bien mis en scène, et où on se retrouve parfois happé par un certain suspens. De l'autre, le fantastique, avec Susie dans son «paradis», qui est totalement chiant. Pourtant habitué à du gore-strange, Jackson enjolive l'histoire ou du moins omet certains détails. Dans le bouquin, Susie est violée et démembrée. Ici, elle est tuée. Bah ouais, tout public oblige, faut ratisser large si on veut se remplir les pépettes.

Niveau acteurs, le travail est carrément inégal. Saoirse (oui imprononçable) Ronan en actrice principale remplit bien ses devoirs, et mérite qu'on la revoit prochainement. Mark Wahlberg, acteur mitigé, qui enchaine les blockbusters nanardesques (Planet of the apes, Shooter, Four brothers, Max Payne, The Happening) n'en a visiblement pas fini de pourrir sa flimo, et nous gâte d'un surjeu à la hauteur de sa réputation. Stanley Tucci, éternel second rôle, est quant à lui plutôt bon, mais manque de freakytude. Côté gonzesses, Susan Sarandon fait son come back et joue son rôle ni plus ni moins, et Rachel Weisz est navrante en mère attristée.

Cerise exclusive sur le gâteau mijoté par Jackson, la BO est complètement naze, et ne colle pas du tout avec l'esprit du flim. Après, je vous laisse le soin d'apprécier ou non la morale pourrie du flim, et par la même du bouquin.

En gros, même si le gâteau avait l'air appétissant, on se chope une belle indigestion de nanar pastel, gnangnan et mélodramatique qui fera chialer la ménagère en manque d'affection.