Bonjour les nases (c'est de l'affection, disait Catherine Frot sur la cinq), laissez-moi vous souhaiter une bonne année, la santé, l'amour et ces conneries. En guise de cadeau de noël merdique tardif (j'ai toujours pas filé son truc au Akwell, c'est dire) je vous file une review non pas de quatre films, non pas de cinq films, mais bien une review de deux films, messieurs, mesdames et mesdemoiselles. Du ricain et du roumain.
AVATAR : Akwell et moi avons finalement vu Avatar en 3D, dans un entrepôtcinéma de bâtards de bourgeois capitalistes, le cœur plein de bonne volonté presque non forcée (et de problèmes américardiovasculaires pour l'occasion) et les poches délestées de dix piécettes, oui, dix – leur pseudo "tarif étudiant", les fils de pute d'aliénés. Mais qu'on se rassure : ça valait le coup. Oh purée ! La beauté du film et son scénario près des réalités mettent vraiment en exergue le talent incontestable de Cameron à faire de chaque spectateur une partie intégrante de son monde féérique et..
Non mais je déconne : c'était nul à chier. En même temps, avec à la clé :
un machin long de deux heures quarante (ça n'aurait pas été pour les lunettes 3D lourdes comme l'arrière-train de ta maman, je me serais assoupi)
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un parti pris visuel kitsch et flashy à faire pâlir la hipster hype des bobos de Paris (redondance, fais-moi peur)
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un scénar juste assez écolo-chiant pour que nos amis les connards de hippies se fassent dans leur slip en coton équitable et que 99% des spectateurs qui bavent habituellement du bulbe devant Titanic ou Bienvenue chez les Ch'tits soient conquis, même si, bien sûr, ils faut repartir du ciné en 4x4 climatisé HEIN
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un simulacre de parabole des wars on terror impérialistes américaines à se pisser dessus, presque pire que l'analyse qu'en faisait BHL dans les colonnes du Monde grâce à son "journalisme d'investigation"
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une histoire tellement téléphonée que 40 minutes avant la fin tu reçois un coup de bigot d'un type de France Télécom au bout du rouleau pour t'annoncer le montant de la facture
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enfin, et c'est la cerise sur le space cake, Franck putain de Dubosc, l'humoriste au rabais qui ne fait décidément rire que les débiles mentaux alités à l'hosto en phase terminale d'un cancer de l'humour, dans le rôle du grand méchant colonel Duke H. Badass. Sans rire, la même tronche imbuvable.
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JE NE POUVAIS QU'AIMER CE PUTAIN DE FILM
Je pourrais écrire des tartines sur le Mauvais Goût Commun© corollaire à ce navet en cinq dimensions mais j'en suis las. Alors ouaip : déception ? Ben non, je m'attendais grosso-merdo à ça, de toute façon si je suis allé le voir c'est seulement pour alimenter ce blog de cons vous donner ma vision réfléchie et objective à son sujet. Pensée émue pour les teubés de la salle de ciné qui se sont plaint et nous ont demandé le silence, blessés dans leur amour propre parce qu'on se marrait comme des sagouins en se claquant les genoux devant un paquet de scènes de leur nouveau film préféré. Doux baisers les déchets.
Les Contes de l'Âge d'Or : Spoiler : alors c'est roumain... genre importé de Roumanie ouaip. Le titre original donne quelque chose comme Jgûeldherck Rghüfbapgxpaw, si mon souvenir est b... non mais ne partez pas, attendez. Alors évidemment le machin passe pas dans ton Pathé ou à l'UGC, personnellement j'ai vu ça dans un cinéma de quartier (de qualitay). En arrivant au soir, moi et mes maigres vingt-et-unes piges – d'emblée déjà repérables en ces lieues – commençons particulièrement à nous sentir intrus. Un gros rassemblement de vieux croulants poireautant dans l'entrée m'effraie. Je me calme peu à peu : il ne peut s'agir que d'une bande d'esthètes cinéphiles, assurément – de toute façon, j'échangerais volontiers n'importe quelle gothopute fan de twilight (par exemple) contre un de ces vieux roublards à l'air chiant si un jour le Dieu du bon goût daigne m'octroyer quelque foutu pouvoir. Fuck yeah, me dis-je, le film doit donc être de qualité. Hélas, quel ne fut pas mon désappointement lorsque je compris en les voyant se diriger vers un "salon de thé" au sous-sol qu'il n'était nullement question pour eux d'aller voir le film roumain pour lequel j'avais payé ma foutue place. "Salon de thé" pour lequel j'osais en fait imaginer, à la vue de l'entrain quasi palpable et surtout extrêmement louche de mes camarades séniors, que combis latex, fouets en polymère bio et chansons paillardes allaient être de la partie.
Direction la salle en compagnie d'une poignée d'autres personnes, le projecteur commence à ronronner et c'est parti. Le film de Cristian Mungiu (Palme d'Or à Cannes en 2007) est une série de quatre histoires, quatre légendes urbaines des dernières années de l'époque Ceaucescu (appelée "âge d'or" par la propagande). Un fonctionnaire zélé et sa vaine tentative d'épurer de l'illettrisme un village reculé, les photographes officiels et la retouche bancale d'un cliché de Ceaucescu le dé-chapeauté et du haut Giscard, etc. Des fables, des contes, justement, qui se veulent drôles et gentiment acides. Les situations burlesques au possible montrent la réelle richesse d'écriture de l'auteur, qui conclue à chaque fois par une chute carrément détonante. Bon bref j'ai la flemme donc : c'est fruité comme de l'hydroponique, cours l'acheter. Pour sûr je vais me faire la filmographie de Mungiu d'ici peu (pour peu de trouver un bon fournisseur en doovdés roumains).
Pour conclure :
ROUMANIE > YOUHAISSES
Et bonne journée.
Juste pour ramener ma fraise sur cet article qui m'a fait hurler de rire. J'ai eu la révélation Franck Dubosc, et je ne sais pas si je dois en être fier, mais putain qu'est ce qu'il y ressemble. Le pire, c'est qu'il joue aussi mal.
RépondreSupprimerSinon, j'oserai ajouter que ça file quand même un putain de mal de crâne cette fausse 3D et ses couleurs fades. On s'attend à s'en prendre plein la tronche, finalement j'ai failli m'endormir deux fois, et je peux vous assurer que j'ai lutté. Les effets spéciaux sont corrects, ou "trop bien" si on est fan des flims de M. Bay ou R. Emmerich. Les couleurs sont criardes, les vaisseaux sont pompés sur alien 2, les bruits des animaux sont directement volés à ceux des T Rex et Vélociraptors de Jurassic Park, et le script à Pocahontas.
C'est vrai que j'ai pas parlé de la 3D. Je pense comme toi, pour l'instant ça nique les yeux.
RépondreSupprimerPour toi, public, je vais détruire la forêt amazonienne à grand coup de missile air-sol.
RépondreSupprimerBien d'accord sur la 3D, Cameron m'a bousillé la fovéa. Autrement, je comprends pas, Franck Dubosc il est plutôt marrant.
RépondreSupprimer2 Giolden Globes, mon dieu ! Meilleur film dramatique et meilleur réalisateur. Argh j'en frémis. Va falloir remonter le niveau d'exigences des jurés.
RépondreSupprimerJ'ai vu ça, la lose.
RépondreSupprimerhaha ^^ Niveau Avatar, jsuis pas mal d'accord avec toi, sauf sur le graphisme, j'aime bien.
RépondreSupprimerJpense aussi qu'il ne faut pas voir ce flim (et ce genre de flim en général, dont les qualités reposent sur les effets speciaux) comme du "C"inéma, -sauf si tu veux être déçu à chaque fois- mais comme des preuves de ce qu'on est capable de faire avec des images... Bon après, j'ai hate qu'ils utilisent toutes ces conneries pour quelque chose qui ai du sens. SUIS-JE BIEN CLAIRE ??
- et faut arrêter ces conneries de codes pour pouvoir écrire un commentaire =)
RépondreSupprimerOuaip, grave d'accord avec toi. Ca fait très "démo technique branlette" tout ça, sauf que le machin est nominé dans tous les gros festivals de ciné, et c'est décevant.
RépondreSupprimerPour les codes à la con je vais voir pour régler, perso je m'en branle je suis admin ! ;) Bon en vrai je savais même pas que les inscrits blogspot devaient taper un putain de captcha, j'avais foutu la feature parce que ces cons d'anonymes arrivaient pas à commenter, pourtant j'avais ouvert les trucs à tous. Ca semblait régler le problème.
(OUI tu es bien claire)
Ué, j'avoue que meilleur film, musique, photographie, realisateur etc, ça fait un peu beaucoup... et puis c'est pas comme si c'etait le 1er film en troidé!
RépondreSupprimerMais jsuis sûre que de la technique comme ass pourrait trop servir un bon film.
Et ça trop fait plaisir pour le téléscopage bloguesque! Classe comme coincidence (enfin bon, j'ai connu un mec de droite, il avait dix fois plus de classe)
:)