Réalisé par Barry Levinson, le même Barry Levinson à qui l'on doit l'eskellent Rain Man, et le plutôt pas mal Sleepers, le flim date de l'an de grâce 1986, et avec une sortie hexagonale en 1987. Le flim est inspiré de l'histoire d'un didjay subversif qui faisait son show au mic' pendant la guerre du Vietnam, et qui faisait goleri les potes qui se prenaient une dérouillée en pleine jungle. Adapté et romancé à l'écran sous les traits du DJ Adrian Cronauer fumiste complet à l'affût du premier jupon vietnamien et clown radiophonique ayant plus de répartie que L.M. – chose rare –, l'histoire nous plonge au début de la guerre du Vietnam – milieu des années 60 – et suit donc l'ascension d'un joyeux bout-en-train sur les ondes militaires sur fond d'old rock'n'roll usé jusqu'à la moelle.
Avec 6 nominations et 4 victoires remportées, dont celle du golden globe dans la catégorie meilleur acteur, Robin Williams nous prouve son incroyable talent à faire le con, mais ne se donne pas à 100% et c'est bien dommage. Une interprétation comme celle du Dead Poets Society aurait été du plus grand effet. Dit comme ça on pourrait croire que son jeu est mauvais, loin de moi cette idée – c'est pas Flubber quand même – mais rien ne vaudra son rôle de Capitaine. Le flim révélera une autre star, Forrest Whitaker. Habitué avec le Vietnam puisque repéré depuis Platoon, GMV lui vaudra un tremplin direct chez Clint Eastwood avec le rôle principal de Bird (on-m'a-dit-que-c'était-bien-je-le-verrai-peut-être-un-jour) et la carrière qu'on lui connaît aujourd'hui.
Sans prendre de position politique directe, Barry Levinson nous présente une vision simple de la guerre du Vietnam vue depuis les positions bien retranchées des bureaucrates de terrain à l'abri des horreurs que connaissent leurs confrères dans la jungle. Le côté démagogue du flim sur la censure américaine aurait pu être à vomir, mais Levinson ne s'arrête pas à ça et axe sa pellicule sur un dialogue réfléchi, intelligent et drôle. Je lui reprocherai simplement de n'avoir pas forcément su diriger son scénario qui divague un peu sur la fin et d'avoir opté pour de la musique rock'n'roll usée de clichés comme les Beach boys, James Brown, et Wilson Pickett. A noter que trois séquences du flim sont véritablement magnifiques et réhaussent le niveau parfois faible du scénario.
Au final, Good Morning Vietnam n'est peut être pas à la hauteur de sa réputation, mais vaut bien ses 121 minutes, et ne laissera personne indifférent.
"on-m'a-dit-que-c'était-bien-je-le-verrai-peut-être-un-jour"
RépondreSupprimerc'est exactement ça, et il y en a tellement bordel !
Sinon je trouve que Robin a un petit air du patron du Hendrix... bizarre bizarre.