9 nov. 2009

BIG MACS A TIRE-LARIGOT

Ça avait l'air appétissant, mais en vrai ça a le goût de la merde. Voilà ce que j'ai retenu du dernier Jeunet. Je dois avouer que j'avais de fortes appréhensions quant au film, la bande annonce m'ayant déjà donné les prémices d'un Amélie Poulain like, mais en pourri. Mon autre appréhension était celle de voir Dany – Bankable – Boon dans un Jeunet. Le bonhomme aurait pu coller, mais ses grandes oreilles, et sa volonté de toujours vouloir faire le demeuré comique pour qui on a de la compassion, ça sent le réchauffé. Enfin, nous verrons cela plus en détail dans la suite, commençons par JPJ.

Le père Jean Pierre, c'est pas la moitié d'un con. Dès ses débuts dans le long métrage, le bonhomme nous sort des trucs loufoques et tordants comme Delicatessen, et La Cité des enfants perdus. En 97, il nous apporte le 4ème volet des aventures d' Ellen Ripley, dans lequel elle se bat contre une créature qui semble être toute droit sortie des toilettes après une grosse cuite plutôt que de l'espace. Quatre ans plus tard, c'est pour lui la consécration, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain est une réussite incroyable, le film s'exporte olauveurzeweurld, et lui rapporte tout plein de pépettes. Le film deviendra vite la seule référence du cinéma français une fois les frontières de l'hexagone franchies. Et puis, après ce succès, JPJ se sent plus pisser, et doit se remettre en selle, son public l'attend. Et sûrement, parce qu'il sait qu'il n'a pas le droit à l'erreur, il réalise Un long dimanche de fiançailles, dans une probable volonté de nous tirer les larmes, et de nous rabâcher les talents d'Audrey Tautou. Les critiques sont mitigées cochon d'inde, on en retiendra un film tout simplement chiant. Après cette déception, le mec, il se dit: « Woh putain, je sais, je vais refaire Amélie Poulain, mais avec un mec ». Il prend 5 ans, peaufine son idée, reprend ses acteurs fétiches comme Pinon ou Moreau, et nous balance la sauce.

La sauce la voici. On nous conte l'histoire d'un pauv' gars, Bazil, dont le papa avait fait boum sur une mine en Algérie, et qui a lui même une balle logée dans le front. La balle peut le faire mourir à tout instant, et le rend complètement con. Avec ses nouveaux amis clodos bobos, Bazil part en croisade contre les méchants marchands d'armes, qui lui ont pourri la vie. Et? me demanderez vous. Et bien, c'est tout. 5 ans pour faire un scénario aussi merdique, ça s'appelle une sacrée perte de temps.


Derrière la caméra, JPJ semble s'éclater. Il nous trimballe dans un Paris vide de parisiens, méconnaissable car inexistant, irréaliste, dont les autoroutes ressemblent à celles de L.A, un Paris Photoshopé à mort qui ne fait rêver que les touristes. Une fois encore, il s'amuse avec ses petits filtres verts, jaunes, et rouges, et ça nous lasse. Niveau scénario, rien d'incroyable comme je le disais précédemment. Les blagues sont navrantes, téléphonées, et toutes présentes dans la bande annonce. Vous l'avez vu? Dommage, rien ne vous surprendra. L'histoire est racontée de manière lourde, lente, et trop chiante. Sous forme de court métrage, ça aurait été parfait, car le script est tellement creux, que JPJ nous rallonge les scènes, ou bien meuble avec des passages absolument inutiles. Sa poésie à deux francs sur thème réaliste finit par énerver. Durant tout le film, Jeunet tire sur la corde Amélie Poulain, jusqu'à y remettre les mêmes idées, et nous livre donc un film à vomir, que l'on pourrait comparer à un cross-over entre Mission Impossible et Mr. Bean, avec une touche cinéma muet qui ferait frémir Keaton – Buster, hein, pas Michael – .

Malheureusement, ce n'est pas fini. Jeunet sait que son nom ne fait pas tout en haut de l'affiche. Il sait pertinemment qu'en ces temps, les gens vont voir les films car des acteurs connus jouent dedans. Alors pour cartonner au ciné, il a voulu un comique bankable qui ira faire le con sur les plateaux de Denisot, Ardisson, Drucker, et Ruquier. C'est cette idée là qui fait que nos films français sont toujours remplis des même gueules, Merad, Elmaleh, Cornillac, Dubosc, Boon, Dujardin, Sy, Testot, et j'en passe et des pires. Or son choix d'acteur est raté, injustifié et ridicule. Boon ne fait pas rire, Boon ne fait pas le film, Boon me débecte, et finalement Boon n'aura pas son césar du box office, et c'est bien fait pour sa gueule.

A fuir comme la peste.

Les 12 commentaires idiots

  1. Dans son fondement le césar du box-ofric.

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  2. A vrai dire, même la bande-annonce était chiante...

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  3. Ouaip, donc imagine la bande annonce en pire, et durant 1h48. Ca te tente?

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  4. mais quelle idée d'aller voir DUMBOon sur grand écran aussi.. je suis SURE que 2012 est encore mieux.

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  5. bon alors : tatouage de boon ou de roland emmerich ?
    ;)

    Sinon nous sommes allés le voir par pur dévouement journalistique évidemment.

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  6. roland emmerich est au moins un peu sexy, alors je vote pour! (non non le second degré n'est pas un argument pour se tatouer dany ;p)

    oui tout à fait, j'admire ce professionnalisme... et cinéman alors! les gens attendent votre avis!

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  7. Je l'avoue, je choisirais Emmerich aussi (plus second degré encore que boon, et si c'est _précisément_ un argument.)
    Sinon j'ai dit "dévouement journalistique" pas "autoflagellation".

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  8. Peut-être pas de césar du box office pour Boon mais une légion d'honneur. Qu'est-ce que ça vous fait ?

    Danny.

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  9. Vu le type qui décerne ces merdes là, ça ne me fait ni chaud ni froid.

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  10. Bon ben encore un film à regarder un jour où la pluie vous empêche de sortir et/où la foudre a coupé votre ligne téléphonique! Mais pourquoi ne pas sortir ce genre de film à la télé plutôt qu'au cinéma!

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  11. Je me le suis demandé en plein facepalm alors que je sortais de la salle.

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  12. Moi j'aime bien les sketches de Boon, en particulier celui du K-way.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.