Il existe un genre très particulier dans le monde du ciné qui arrivera presque toujours à me faire l'effet de deux doigts au fond de la gorge : les adaptations de jeux vidéos. Et je ne dis pas ça en tant que quelconque fanboy frustré de telle ou telle licence ; très simplement, si certains réals arrivent à foirer des adaptations de bouquins excellents, il semble être une mauvaise idée d'essayer d'adapter des jeux vidéos, sphère dans laquelle les très bons éléments ne sont pas pléthore. Mais surtout, qu'y a-t-il d'assez valable dans un jeu pour mériter une adaptation ? Il y a des titres comme Resident Evil — même si je n'ai pas touché au jeu — qui sont plus que potables, le premier opus est d'ailleurs un bon film. Mais dans ce cas précis, je crois comprendre que le scénario se prête à un passage sur grand écran. Quel est le sale dégénéré qui a eu l'idée d'adapter Super Mario, qu'on le crève ? Cela m'amène à enchaîner avec ce que je voulais évoquer. Les autres films. Les daubes sales et salissantes. Celles pour lesquelles on filerait volontiers un rein si cela permettait d'en débarrasser de nos mémoires les images abjectes.
Par exemple, je suis persuadé que vous souvenez de Street Fighter sorti en 94, une des premières adaptations de JV. Non, certain ? Une immondice à vous filer un cancer.
Alors en plus d'être une très mauvaise idée de base, il faut évidemment que ça soit un type sorti de nulle part qui s'en occupe — en l'occurrence Steven E. de Souza, apparemment scénariste ayant à peine touché une caméra de sa vie. Alors pourquoi demande-t-on à la laitière d'aller couper le bois à la place des bûcherons ? Sûrement parce que l'arbre est déjà couché, pourri par la racine et inutilisable — et sûrement aussi parce que ces poch' de bûcherons sont en train d'écluser calmement le bouge du patelin.
Si vous voulez mon avis, voilà ce qu'il s'est passé : On est en 94 et Stevy se balade peinard le long de Sunset Boulevard, flânant sans but à la recherche d'une nouvelle idée de nanar, quand v'là-t'y pas que notre tumeur sur patte tombe sur une bobine pleine de poussière par terre, dans un coin entre un sac poubelle déchiré et un rat mort. Il s'écrie quelque chose comme "fuck yeah" et ni une ni deux balance la pellicule à son pote producteur. Et paf, Street Fighter dans ton ciné cinq jours plus tard. Le destin est une chienne.
Savez-vous qu'en prime, World of Warcraft (si si, le jeu pour débiles) va être adapté par Sam Raimi en 2010 ?
Décidément le destin s'acharne. Et je n'ai même pas encore parlé d'Uwe Boll... Mais ça sera pour une prochaine fois.
Haha WOW n'aura finalement pas vu le jour ni en 2010, ni en 2011. FAIL
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