DOUZE HOMMES VRAIMENT COLÈRE

Un peu de culture pour cette bande de branleurs qui peuple et pollue l'internet à télécharger le dernier Dragon Ball Evolution, ou même Iznogoud. Je m'attaque ici à l'élaboration d'un article sur un des grands flims que le monde du cinéma ne devra jamais oublier, nommé Twelve Angry Men, Douze Hommes en colère en véhèf.

Déjà aujourd'hui, ce flim n'est que peu cité, son nom m'avait été vaguement soufflé par un croûlant il y a quelques années, et je m'étais dit: ouais ouais, cause toujours tu m'intéresses pépé, mais redonne moi de ton pétard avant. Cependant, après avoir sacrément mûri, perdu tous les spots qui m'éclairaient la tronche, tiré quelques gonzesses et abandonné l'appareil dentaire, mon destin rencontra à nouveau celui de ce flim. Et quel flim. Mais trève de blabla, attaquons nous plutôt à l'essentiel.

Premier flim réalisé par Sidney Lumet, qui nous sortira par la suite le tout aussi excellent Dog Day Afternoon (Une journée après-midi de chien selon Google Trad) où Pacino joue divinement bien (mais ceci fera peut-être l'objet d'un autre article) , mais aussi Serpico — toujours avec Pacino —, Le Prince de New-York (ne pas confondre avec Un prince à New-York avec Eddie 'Axel Folley' Murphy) et plus récemment 7h58 ce samedi là.

Scénaristiquement, l'histoire se déroule dans un tribunal. On assiste à la fin d'une séance juridique concernant un jeune gaillard pas bin finaud soupçonné du meurtre de son père. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer d'un acquittement ou d'une sentence mortelle. Rien de bien folichon dans ce scénar qui tient sur la tranche d'une feuille de PQ.

Et pourtant, le jeu des acteurs, la mise en scène où chacune d'elle a son importance et où aucun plan n'est superflu, fait de ce flim un des meilleurs flims découverts cette année. Un huis-clos presque théâtral, avec une ambiance noir et blanc comme on les aime, une odeur de tabac pesante, une chaleur écrasante, et des acteurs d'une justesse remarquable. Henry Fonda, déjà connu à l'époque nous livre une prestation sans faille, mais qui sans le talent des onze autres protagonistes serait bien fade. Un puzzle s'assemble et se désassemble et chaque homme apporte sa pièce et sa contribution à l'édifice. Bref, une histoire intelligente avec aux manettes un réalisateur/chef d'orchestre qui déboite sur la mise en scène.

Du haut de son heure et demi, le flim nous apprend qu'il ne faut pas forcément faire un film de 2h30 avec un scénario tellement tarabiscoté que même les scénaristes se sont perdus dans des mondes parallèles, et que parfois les meilleures choses sont celles tirées d'une simplicité, et d'une sobriété exemplaire. Sans fioriture, ni encenssement, ça ne deviendra jamais le flim du siècle, mais ça a le mérite de foutre une putain de claque dans la gueule. Je vous laisse en décider par vous même.